Voici une lettre du maire de Châteaubriant, le 20 octobre 1883 au Secrétaire Général de la Préfecture de Nantes :
« Le service des Postes laissait à désirer jusqu’à ce jour par les retards apportés à la distribution des dépêches parce que nos deux facteurs ne pouvaient arriver, malgré toute la célérité qu’ils apportaient, à remettre les lettres qu’avec du retard. Je m’étais donc vu dans la nécessité de réclamer au Ministère des Postes et Télégraphes, la nomination d’un troisième facteur local, ce qui m’a été accordé. Il a été installé il y a trois mois environ. Depuis cette époque ce service marche bien et les habitants en sont satisfaits »
’’Mais voilà que M. le Directeur aujourd’hui veut diminuer les traitements de nos deux anciens facteurs locaux, Peslerbe et Leray. Le traitement de Peslerbe : de 770 F/an à 640 F, le traitement de Leray de 750 F/an à 640 F, à moins qu’ils ne consentent à faire une partie du service rural. Ce dernier service ne souffre pas’’.
’’Les facteurs locaux sont occupés de 6h du matin à 7h du soir soit dans leurs tournées de distribution soit au bureau de la Direction. Le troisième facteur touche lui-même 770 F d’appointements. Le facteur rural Auffray touche 750 F et va être élevé à 820 F. Le facteur rural Hudhomme touche 750 F et va être élevé à 800 F. Le facteur rural Boudet touche 750 F et va être élevé à 800 F. On ne toucherait donc qu’à nos deux plus anciens dans le service, je ne sais pourquoi. Ils sont cependant très convenables et font sérieusement leur service’’
’’Comme il appartient à M. le Préfet de fixer le traitement de ces facteurs, je viens vous prier, Monsieur, de bien vouloir surseoir à prendre une décision jusqu’à ce que nous ayons l’honneur de vous voir pour nous en expliquer avec vous, et vouloir bien maintenir le traitement de ces braves employés’’
(source : archives de Châteaubriant )