Accès rapide : Aller au contenu de l'article |  Aller au menu |  Aller au plan simplifié  |  Aide  |  Contact |
bandeau

Accueil > La Résistance à Châteaubriant > a - Récits > Livre - Le STO

Livre - Le STO

 

 LE STO

STO (service du travail obligatoire) : Participation de la main d’œuvre française
à l’effort de guerre allemand

Dès la Première Guerre Mondiale, les Allemands avaient obligé les populations des territoires occupés à se mettre à la disposition des vainqueurs. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, HITLER utilisa la même méthode, avec l’aide efficace du gouvernement de Vichy. Trois méthodes :

- La première : la réquisition des aliments et des machines
- La deuxième : l’utilisation des industries françaises
- La troisième : l’utilisation de la main-d’œuvre

 Les aliments et les machines

2 millions de tonnes d’avoine, autant d’orge, 3 millions de tonnes de blé, 900 000 tonnes de viande, 26 millions d’hectolitres de lait, un million de tonnes de fruits et légumes, 500 000 tonnes de pommes de terre, 298 000 tonnes de sucre, 220 millions d’œufs, etc, ont été prélevés par les autorités allemandes de juin 1940 à juin 1944

750 000 chevaux et mulets saisis, les fers à cheval, les harnais de cuir, le sisal pour lier les gerbes, le sulfate pour traiter la vigne : tout manque dans les campagnes par la faute de l’Occupant.

63 millions de tonnes de charbon, 78 millions de tonnes de fer, 16 milliards de kilowatts-heures : les Allemands s’emparent de tout, y compris le cuivre, les phosphates d’Afrique du Nord et le bois des forêts soumises à des « coupes claires ».

750 000 véhicules, 60 % des wagons de marchandises, 42 % des wagons de voyageurs, 35 000 machines-outils...les charges de l’Occupation pèsent très lourd sur la France.

Les industries de transformation, dépendent de l’Occupant pour l’énergie et les matières premières, et travaillent pour l’Allemagne. L’automobile, le bâtiment, les chaux et ciments à 100 % — les constructions navales à 75 % — le caoutchouc et la chimie à plus de 60 % - les usines métallurgiques de Châteaubriant à plus de 80 %. Quant au textile, les accords Kerhl signés en février 1941 réservent pour l’Allemagne, 60 % des tissus fabriqués.

Tout cela résulte d’une politique délibérée, exprimée crûment par Goering le 6 août 1942 : « Il faut vous transformer en chiens de chasse, être à l’affût de tout ce qui peut être utile au peuple allemand. Il faut le faire sortir alors en vitesse des dépôts. ».

Et il ajoute : « On a dit qu’on ne devait pas payer leur solde aux soldats allemands, sans quoi il y aurait une inflation en France. Qu’il en vienne une, et sonnée ! Le Franc n’a pas besoin d’avoir plus de valeur qu’un certain papier réservé à un certain usage. Alors seulement, la France sera frappée comme nous voulons ».

 La collaboration vue par Goering

Vue par GOERING, la collaboration a un sens très précis :

« Je considère comme territoire conquis toute la France que nous avons occupée. Jadis, les choses n’étaient-elles pas bien plus simples ? On appelait cela le pillage. Les intéressés avaient le droit de se servir, après la conquête. De nos jours, les formes sont devenues plus humanitaires. J’ai pourtant l’intention de piller et de piller largement. A cette fin, je vais envoyer aux Pays-Bas, en Belgique et en France une série d’acheteurs disposant de pouvoirs extraordinaires, qui, avant Noël, auront le temps d’acheter à peu près tout ce qu’on trouve dans les magasins et les entrepôts. Je vais étaler tout cela dans les vitrines des boutiques allemandes, le peuple allemand pourra l’acheter. Peu m’importe ce que feront ces Françaises attifées comme des putains. Elles ne trouveront rien à acheter ? De toute façon, elles sont en un sens trop vêtues et en un autre pas assez. Je leur ferai comprendre ce que représenter les intérêts de l’Allemagne veut dire. Pour moi, la collaboration des Français n’a qu’un seul sens : s’ils fournissent tout, et de bon gré, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus, alors je dirai que je collabore. S’ils bouffent tout eux-mêmes, alors ils ne collaborent pas, il faut rendre cela bien clair aux Français. »

Cité par Léon Poliakov, Le Procès de Nuremberg

Le pillage systématique ne suffit pas aux nazis : ils ont besoin de main-d’œuvre fraîche pour remplacer les Allemands enrôlés dans les armées. Ils acculent alors à la fermeture toutes les usines fabriquant des produits inutiles pour l’Allemagne, jetant des milliers d’hommes au chômage.

Puis ils tentent de flatter l’orgueil français : « En travaillant en Allemagne tu seras l’ambassadeur de la qualité française ». Mais l’opinion française ne marche pas : « Partir travailler en Allemagne, c’est s’offrir à aider Hitler ».

Alors les nazis promettent de hauts salaires et de bonnes conditions de travail et une grande campagne de propagande a lieu en France en faveur du volontariat . Le gouvernement de Vichy abroge en mars 1941 les lois françaises interdisant le travail à l’étranger dans des industries de guerre.

Le ministre du Travail BELIN, adresse une circulaire aux Préfets le 21 mars 1941 : « L’Allemagne contribue à la diminution du chômage en France en donnant aux travailleurs qui y demeurent la possibilité de travailler en Allemagne... Il convient de collaborer loyalement avec les services allemands ».

Tous les documents allemands reprennent le même refrain, comme cet extrait de la directive adressée le 1er novembre 1941 par la « Deutsche Krankenkasse » (caisse maladie allemande) à tous les maires de la zone occupée : « Les ouvriers et employés embauchés pour l’Allemagne dans le but de diminuer le chômage en France... »

Malgré le chômage qui frappe un million de personnes, malgré la misère, cette campagne de recrutement de volontaires ne donne que de faibles résultats : 70 000 seulement le 1er juin 1942.

De même, la possibilité offerte aux prisonniers de guerre détenus en Allemagne d’être libérés contre la signature d’un contrat de travail, n’obtient guère d’effets. Les prisonniers qui acceptent de rester travailler en Allemagne sont appelés des « prisonniers transformés ». Il y en eut quelques uns à Châteaubriant.

 Fritz SAUCKEL

Pour trouver de la main d’œuvre à tout prix, HITLER nomme le 21 mars 1942, FRITZ SAUCKEL, comme MINISTRE DE LA MAIN D’ŒUVRE DANS LES TERRITOIRES OCCUPES.

Fritz SAUCKEL, « Gauleiter » (chef de district) à Thuringe, est un nazi de la première heure. Cet ancien marin, aussi brutal que borné, estime qu’il faut drainer autant d’ouvriers que possible, sans s’occuper des répercussions de réquisitions incohérentes.

Nommé en mars 1942, il sera secondé efficacement au gouvernement de Vichy, par Pierre LAVAL, dont le Führer exige le retour au gouvernement français à partir d’avril 1942. LAVAL écrit à RIBBENTROP le 12 mai 1942 : « Je suis prêt à mettre mon aide à votre disposition ». Par idéologie, il se pliera à toutes les exigences de SAUCKEL.

« Afin de protéger l’Europe d’une bolchevisation qui détruirait notre culture jusque dans ses bases, l’Allemagne s’est préparée à une lutte gigantesque - le sang de sa jeunesse va couler. Je voudrais que vous sachiez, écrit Pierre LAVAL, que le gouvernement français ne reste pas indifférent devant l’ampleur immense des sacrifices auxquels votre pays consent volontairement, et, dans votre malheur, je voudrais vous dire, spontanément et simplement, que la France est disposée, selon ses possibilités et sans aucun ajournement, à contribuer pour sa part à vos efforts.

L’Allemagne a mobilisé, en vue de la plus grande bataille de l’Histoire, les éléments les plus jeunes et les plus actifs de son peuple, elle a par conséquent besoin d’hommes. Je comprends ces nécessités et je suis prêt à mettre mon aide à votre disposition.

J’ai le désir, en conséquence, que des Français, aussi nombreux que possible, prennent dans vos usines la place de ceux qui partent sur le front de l’Est.

Les Français sont liés à leur sol, mais je sais qu’ils seraient prêts à le quitter pour une tâche dont la signification historique et nationale leur a été exposée.

Je ferai de mon mieux dans ce sens » (Lettre de Laval à Ribbentrop)

D’abord, SAUCKEL fait procéder à un « peignage » : un recensement des travailleurs de la zone occupée. Toutes les entreprises sont passées au crible, même dans les petits pays. Par exemple, l’usine HUARD de Châteaubriant doit fournir la liste et la qualification de chaque salarié homme. Autre exemple, la Chambre Syndicale Nationale du Commerce et de la Réparation Automobile recense les ouvriers des garages, comme le garage Renault à Châteaubriant. Tout remonte vers la mairie qui tient des listes à jour.

Ensuite SAUCKEL obtient l’ouverture de bureaux d’embauche en Zone Libre. Il exige 350 000 travailleurs pour l’Allemagne, dont 250 000 à fournir avant la fin du mois de juillet 1942. Sur ces 250 000, il doit y avoir 150 000 spécialistes.

Quelques jeunes partent alors, sans provoquer une grosse émotion : ce ne sont « que » des ouvriers d’usine et une habile propagande fait savoir aux paysans que les « ouvriers » se la coulaient douce sous le Front Populaire « tandis que vous transpiriez à les nourrir à ne rien faire. Puis la guerre est venue et vous avez risqué votre peau loin des vôtres pendant qu’ils demeuraient chez eux : c’est à leur tour d’aller en Allemagne » .

Mais ça ne marche pas. LAVAL propose alors « la Relève » des prisonniers par les travailleurs. Il s’adresse même aux Français le 22 juin 1942 et réaffirme sa foi en la collaboration. « Je souhaite la victoire de l’Allemagne parce que sans elle le Bolchévisme, demain, s’installera partout ».

L’opinion française, quel que soit son désir de voir revenir les prisonniers, réagit défavorablement au discours de LAVAL.

Celui-ci entreprend donc un intense effort de propagande, tandis que des brochures largement diffusées évoquent le haut niveau de vie de l’ouvrier allemand. Peine perdue : SAUCKEL ne compte que 14 000 départs en deux mois. Alors HITLER accepte ce qu’il a toujours refusé jusque là : le retour de 50 000 prisonniers en France, accord sur la base honteuse du retour d’un prisonnier contre le départ de trois ouvriers spécialisés. LAVAL claironne : « un nouvel espoir se lève pour nos prisonniers. C’est la Relève qui commence ».

Les Français constatent vite la duperie : ce sont surtout les agriculteurs qui sont rentrés dans leurs foyers. Mais les tourneurs, les ajusteurs et tous les spécialistes restent en Allemagne. La « Relève » n’a pas sauvé le pays du STO.

Ce qui freine le départ en STO, ce n’est pas tant le patriotisme que les conditions d’existence des travailleurs dans le Reich. Leurs conditions, certes, ne seront jamais celles des Déportés des Camps d’Extermination, mais elles seront généralement très mauvaises. Le régime alimentaire des Allemands, même s’il comporte plus de calories que celui des Français, est plutôt rébarbatif : pommes de terre ou rutabagas, poisson salé ou fumé, charcuterie, fromage, pâtes, bière médiocre. Et il ne faut pas oublier que la « soupe » peut constituer un moyen de pression « Nix arbeit, nix essen » (pas de travail, pas de repas). Avec, de plus, des salaires faibles, des horaires lourds (en août 1942, le décret SAUCKEL fixe la durée hebdomadaire du travail à 54 heures. Elle sera portée à 60 heures en mars 1943 et à 72 heures en juillet 1944).

Dans une usine de la région viennoise, la durée du travail atteindra même 90 heures par semaine. Tout cela, les requis du STO l’écrivent à leur famille et ça se sait vite.

Le 1er septembre 1942, seulement 17 000 départs sur les 150 000 exigés. Alors le 4 septembre 1942, SAUCKEL obtient de l’Etat Français la promulgation d’une loi sur l’utilisation et l’orientation de la main d’œuvre. Cette loi concerne tous les hommes de 18 à 50 ans et les femmes célibataires de 21 à 35 ans, qui peuvent être contraints « d’effectuer tous travaux que le gouvernement jugera utiles dans l’intérêt supérieur de la nation ». En même temps, un nouveau recensement complet des travailleurs est effectué et la chasse aux chômeurs est ouverte.

Les ouvriers sont sommés de se présenter devant une commission de l’inspection du travail, présidée par les Allemands qui leur proposent un contrat.

En cas de refus, des menaces sont proférées. Les Allemands donnent à l’inspecteur le pouvoir de signer le contrat par procuration. Forme de « volontariat » ... tout à fait particulière : on désigne les volontaires malgré eux.

Cependant, le recrutement tarde. Partout, rafles, bouclages se multiplient, avec menaces contre les familles de réfractaires. Une organisation implacable de l’Occupant, largement aidé par les Collaborateurs français obtient le départ, en décembre 1942, de 240 000 ouvriers vers l’Allemagne, dont 135 000 spécialistes. SAUCKEL a presque réussi.

 250 000 encore

Le 13 janvier 1943, HITLER proclame la guerre totale. Le lendemain, SAUCKEL exige encore 250 000 nouveaux travailleurs. Un nouveau recensement est ordonné par LAVAL : cette fois, il concerne tous les Français et pas seulement les ouvriers, nés entre 1912 et 1921, c’est-à-dire de 22 ans à 31 ans.

Le 16 février 1943, la loi française crée le SERVICE OBLIGATOIRE DU TRAVAIL qui, effectué par tranches d’âge, doit durer deux ans. Seuls les agriculteurs sont exemptés, ainsi que les ouvriers de certaines usines classées « S-Betriebe » ou « Rü-Betriebe » (comme l’usine de machines agricoles et les fonderies de Châteaubriant), les chemins de fer, la police, les pompiers, les Eaux et Forêts.

Désormais, tous les jeunes gens visés par cette loi peuvent être requis du jour au lendemain. La procédure est rapide, une semaine maximum : réquisition, visite médicale, affectation.

Avec l’effet de surprise, les jeunes gens n’auront guère le temps ou l’idée de s’échapper. Et la solution des faux papiers est difficile à mettre en œuvre.

De plus, tout Français astreint au STO doit posséder une carte de travail, exigée notamment pour la délivrance des tickets d’alimentation.

Dans ces conditions, et malgré la Résistance qui s’organise, les départs sont massifs : du 1er janvier au 31 mars 1943, SAUCKEL obtiendra 250 000 travailleurs, dont 157 000 spécialistes.

Il constate avec satisfaction : « seule la France a rempli le programme à 100 % ». Alors, dès le 9 avril 1943, SAUCKEL formule une nouvelle demande : il lui faut 240 000 hommes d’ici le 30 juin. Le 31 mai, le gouvernement français supprime la plupart des exemptions au STO. Le 4 juin, les Préfets reçoivent tout pouvoir pour organiser la réquisition. Mais la Résistance se renforce et SAUCKEL n’obtient que 105 610 hommes.

Le 5 août 1943, il réclame 500 000 travailleurs (300 000 hommes et 200 000 femmes). Il n’en obtient que 60 000.

Le 16 octobre 1943, SAUCKEL annonce à LAVAL qu’il ne demandera plus de travailleurs pour l’Allemagne, au titre de l’année 1943.

C’est la surprise...qui s’explique par l’énorme afflux de travailleurs étrangers dans le Reich, posant de sérieux problèmes d’encadrement, d’hébergement, de nourriture...et de surveillance.

En novembre 1943, SAUCKEL annonce que « des facilités » sont accordées aux travailleurs du STO : « Toute personne ayant conclu un contrat de travail en Allemagne » pourra, sans quitter ni son emploi ni l’Allemagne, « contracter un mariage en France sans comparaître en personne devant l’officier de l’état-civil » .

 Le 18 juin 1944

Début 1944, SAUCKEL revient à la charge, il demande 500 000 hommes. Le gouvernement français promulgue une nouvelle loi étendant le STO aux hommes de 16 à 60 ans et aux femmes de 18 à 45 ans. La Milice française opère des rafles énormes, avec l’aide d’un corps de police spécial recruté parmi les partisans de DORIOT. Le jour même du débarquement de juin 1944, SAUCKEL demande à LAVAL la mobilisation de la classe 1944 (c’est-à-dire des jeunes gens de 20 ans) et son envoi en Allemagne. Malgré tout cela, on ne compte que de 42 000 départs.

Enfin le 18 juin 1944, le cauchemar cesse, tous les départs sont suspendus.

En tout, selon des chiffres cités au procès de Nuremberg, 875 952 requis du STO sont allés travailler en Allemagne, en plus des 987 687 prisonniers de guerre (dont une partie transformés en travailleurs « libres »).

Dans le compte de la main d’œuvre française au service de l’effort de guerre allemand, il faut ajouter un million d’hommes travaillant en France sous le contrôle des Allemands dans les « Rüstung Betriebe », par exemple l’org TODT qui édifiait le Mur de l’Atlantique et la base sous-marine de Saint-Nazaire où ont travaillé plusieurs Castelbriantais, plus un million d’ouvriers dans les « S-Betriebe ».

Après la Libération de la France, et la victoire de 1945, le rapatriement des centaines de milliers de ces requis du STO s’est effectué très lentement. Beaucoup d’entre eux sont malades, la tuberculose frappe 60 000 personnes et l’accueil des « STO » n’est pas chaleureux, on s’en doute. Les volontaires du STO sont très minoritaires. Tous les requis du STO sont accusés d’avoir aidé l’Allemagne de leurs efforts. Mais n’est-ce pas au nom d’une loi française que des milliers de jeunes ont été contraints de partir pour le Reich ? Si beaucoup de ces hommes ont conscience de n’être pas été des héros, ils refusent la qualification de traîtres. Cette ambiguïté pèse toujours sur cette sombre période de notre histoire.

RUSTUNG-BETRIEBE ET S-BETRIEBE

Les « Rüstung-Betriebe » travaillent quasiment à 100% pour les Allemands, essentiellement (mais pas seulement) dans le secteur de l’armement. Les « S-Betriebe » ou « Sperr-Betriebe » jouant sur le nom d’Albert Speer qui en était l’un des initiateurs, travaillent à 80 % au moins. Leurs ouvriers sont exclus de tout transfert en Allemagne.

A Châteaubriant, une usine était classée « Rü-Betriebe » sous le numéro de référence W 2144/0041 – et une autre était classée RU BETRIEBE W 2144/0563 (par un certificat en date du 18 juin 1943) et S-BETRIEBE 001536 (certificat du 20 octobre 1943).

Ces usines ont seulement fabriqué des charrues dites « allemandes » (!)

 L’industrie allemande et les camps

 :

1°- M. Faust a demandé pour l’année en cours environ 5 000 manœuvres et ouvriers spécialisés ... (...)
3°- l’effectif du camp doit être porté à environ 3 000 détenus. Il est déterminant qu’on puisse se procurer le fer et le nombre de kapos nécessaires. Ces Kapos seront choisis parmi les criminels récidivistes des autres camps et seront transférés à Auschwitz ...(...)
5°- les horaires de travail sont fixés au minimum ... il faudra payer trois Reich-Marks pour un manœuvre et quatre Reich-Marks pour un ouvrier spécialisé. Tout est compris (transfert, ravitaillement, etc)

Conclusion : Toute la négociation a été menée dans une atmosphère cordiale, les deux parties soulignant leur désir de s’apporter mutuellement toute l’aide possible ...

Compte-rendu d’une conférence qui a réuni le 29 mars 1941 des dirigeants d’une usine dépendant de la firme allemande I.G. Farben avec Hoess, chef du camp d’Auschwitz.


Plan general du site Resistance

Texte du livre "Telles furent nos jeunes annees", telechargeable ici : http://www.journal-la-mee.fr/IMG/pdf/LivreMee.pdf

Plan du livre

Index du livre