Déportation : les enfants juifs aussi
En août 1942, 40 000 enfants, de 2 ans à 12 ans, sont séparés de leurs parents et emmenés à Drancy. Bien souvent, les tout-petits ne connaissent pas leur nom, alors on interroge leurs camarades qui donnent quelques renseignements. Les noms et prénoms de l’enfant sont inscrits sur un petit médaillon de bois qu’on accroche à son cou. Chaque nuit, de l’autre côté du camp, on entend les pleurs des enfants désespérés. Un jour, vient le grand départ, les gamins attendent d’être appelés, les aînés tiennent les plus petits par la main. Chaque convoi est complété par des enfants de nom inconnu.
En avril 1944, Drancy voit arriver les 41 enfants d’Izieu, de 3 à 13 ans, enlevés sur l’ordre de Klauss Barbie.
Impossible de savoir combien d’enfants sont morts d’épuisement ou de malnutrition, noyés à leur naissance, gazés, ou assommés à coups de marteau sous prétexte qu’ils ne peuvent pas travailler. Quelques-uns ont servi de cobayes aux médecins SS (dont le sinistre MENGELE) à Auschwitz.
A l’âge des rires et des jeux, la mort joue aux quatre coins avec les gosses juifs. Elle gagne presque toujours la partie.
Gazages
Déclaration de Hoess, commandant au camp d’Auschwitz,
au procès de Nuremberg :
« Les exécutions massives par le gaz commencèrent dans l’été de 1941. La solution définitive de la question juive signifiait l’extermination de tous les juifs d’Europe. Quand j’aménageai le bâtiment d’extermination d’Auschwitz, je choisis le "Zyklon B", acide prussique cristallisé, que nous faisions tomber dans une chambre de mort par un petit orifice. Selon les conditions atmosphériques, le gaz mettait de 3 à 15 minutes pour faire effet. Nous savions que les victimes étaient mortes quand elles cessaient de crier. Nous attendions alors une demi-heure avant d’ouvrir les portes et de sortir les cadavres. Nos groupes spécialisés leur retiraient alors bagues, alliances, ou dents en or. »
Novembre 2008 : des plans d’Auschwitz retrouvé à Berlin : http://www.lemonde.fr/europe/articl...