Alfred Bignon
Alfred Bignon était horloger-bijoutier à Châteaubriant.
Pendant l’internement des soldats français, à Châteaubriant en 1940, il favorisa de nombreuses évasions, évitant à ces hommes une détention de 5 ans en camp de prisonniers en Allemagne.
Sur la photo ci-contre on le voit à côté d’une gerbe de fleurs et de drapeaux, le 25 octobre 1941, trois jours après les exécutions de la Sablière.
« Dans des petites coupelles j’avais mis le nom des 27 Otages. Nous avons planté 27 petits drapeaux pour leur rendre hommage : 3 rangées de 9 » dit sa fille Christiane, à l’époque âgée de 18 ans. (voir photo ci-contre)
A partir de 1943, Alfred Bignon s’est employé à empêcher le départ de nombreux jeunes gens, au titre du STO (Service du Travail Obligatoire en Allemagne), fournissant des faux-papiers, obtenant de fausses visites médicales. A partir d’octobre 1943 il fut nommé Responsable du Front National pour la région de Châteaubriant et fit une grande diffusion de la presse clandestine.
Son pseudo était « Motuss ». La Gestapo, plus tard, lui reprochera d’avoir soustrait de l’Allemagne environ 500 hommes.
Arrêté le 9 mai 1944 par cinq membres de la Gestapo de Nantes, il fut torturé au cours des interrogatoires subis. Il fut envoyé à Compiègne et, de là, partit le 21 mai 1944 pour le camp de Neuengamme. Au cours de l’hiver 1944-45 il fut envoyé travailler à Brunswick . Il a été porté disparu en mars ou avril 1945 sur le territoire allemand.
(Documents figurant aux archives
départementales, obligeamment
prêtés par la famille)