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Du côté de Sion

 PATRICK DE CAMBOURG , et le jeune Eugène RIVIERE

D’autres noms sont à sortir de l’oubli collectif. Arthur Deroche cite Patrick de Cambourg, dont la mère habitait le Bois Péan à Fercé et qui fut tué à la Bataille de Bir-Hakeim cette célèbre bataille dans le désert de Cyrénaïque à 60 km de Tobrouk où le général Koenig tint tête avec 3600 soldats de la France libre, aux assauts de quelques 40 000 allemands sous les ordres de Rommel. Cette Résistance héroïque permit aux Britanniques de se retirer jusqu’à El Alamein d’où repartit en octobre 1942 la reconquête alliée.

Photo de la tombe de P. de Cambourg

Arthur Deroche évoque encore le jeune Eugène Rivière, engagé par les FNFL (Forces Navales Françaises Libres) et qui trouva la mort sur le SURCOUF, le 18 février 1942, dans le golfe du Mexique. Le SURCOUF était un sous-marin français, le plus grand du monde, capable de porter un hydravion à son bord. Ce fut le seul de son espèce : les anglais avant la guerre de 39-45 s’étaient opposés dans le cadre de la SDN (société des nations) à ce qu’il en fut construit d’autres.

 Docteur Daguin

Citons encore le Dr DAGUIN qui, sans savoir fait partie de la Résistance, a su tenir tête aux allemands, en tant que Maire de Sion, en particulier en donnant une sépulture aux quatre fusillés de la Brosse pour lesquels les allemands exigeaient une inhumation sans bière, en fosse commune. Et encore M. BOURON, cultivateur à la Bornière, qui cacha 2 Russes évadés du camp de Coëtquidan. Et encore Louis SAVINEL, instituteur public à Sion, qui fit partie su réseau Buckmaster Oscar, comme les Letertre.

Louis SAVINEL a laissé un témoignage écrit où il parle surtout, de Célestin DEROCHE (père), mort en déportation à Flossenburg.

« Célestin était venu me trouver alors que j’étais directeur d’école à Sion et que lui-même dirigeait le syndicat agricole, pour essayer de monter à nous deux un groupe de Résistance de 12 hommes. Cela se passait en 1943 vers octobre. Jean CORNU, Julien RIVIERE, Emile CHIRADE, Roger HERMINE, Alphonse ROUL, Rémi DEROCHE, RABOUESNEL, BREMONT, Jean GILET et d’autres faisaient partie de ce groupe ».

Le 30 novembre 1943, les agents de la Gestapo, qui venaient de rater M. TRAVERS à Bain de Bretagne et un autre maquisard à Messac, se mirent en civils et demandèrent « M. DEROCHE ? » à un brave gars du bourg qui ne se méfiant pas leur dit : « Le voilà justement qui monte la côte ». C’est ainsi que les allemands arrêtèrent Célestin DEROCHE (père) et commencèrent à perquisitionner chez lui, au village de la Haute Noë. Les voyant trouver une des lampes rouges utilisées pour les parachutages, Célestin se vit perdu et tenta de s’enfuir pour cacher l’émetteur radio qui se trouvait dans un silo de blé à la Coopérative : il fallait que cet émetteur puisse servir à d’autres résistants. En s’enfuyant par derrière la maison, il fut fauché par deux balles de revolver dans le ventre, c’est tout ensanglanté que sa femme dût le traîner jusqu’à la voiture de la Gestapo, qui l’a emmené à Rennes en passant par Châteaubriant pour arrêter les Letertre.

Célestin Deroche devait mourir au camp de Flossenburg le 20 août 1944, comme en témoignent les registres du four crématoire envoyés à sa famille à la fin de la guerre.

Quand à Louis SAVINEL, il a failli être arrêté le matin du 21 janvier 1944, le jour où eurent lieu les arrestations massives de Châteaubriant. Dénoncé à la Kommandatur de cette ville, comme « chef des communistes » de Sion, c’est lui qui avait réussi à cacher, en forêt de Teillay, avec Rémi, le fils aîné de Célestin Deroche, le poste émetteur placé dans un silo de blé à la coopérative. Ce poste fut remis aux américains le 5 août 1944 à midi.

Arthur, lui, ignorait tout de ces événements : il avait quitté la France dès le début de la guerre, sans savoir qu’il ne reverrait jamais son père.


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Texte du livre "Telles furent nos jeunes annees", telechargeable ici : http://www.journal-la-mee-2.info/bp/LivreMee.pdf

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