Accès rapide : Aller au contenu de l'article |  Aller au menu |  Aller au plan simplifié  |  Aide  |  Contact |
bandeau

Accueil > Histoire > Quelques lieux > Le château des Fougerays

Le château des Fougerays

sommaire généralSommaire "Histoire"

De Dufresnes de Renac à
Paris de Bollardière

FOUGERAYS ? FOUGERAIS ? L’orthographe ancienne est Fougerais, mais, avec le temps, l’orthographe, comme les gens, varie ...

Les propriétaires des Fougerais furent d’abord les CARIS, ROUGER et BOTHEREL, puis, vers le milieux du 16e siècle, les BECHENEC, puissante famille qui resta aux Fougerais jusqu’aux approches de la Révolution. Puis ce furent les DUFRESNES DE RENAC (les deux sœurs furent guillotinées).

Après la Révolution le château devint la propriété d’un nommé CORDEAU, puis de la famille BERGE. Jacques BERGE et sa femme meurent en 1863-1864 et lèguent la propriété à leurs deux fils, Jules et Charles.

Jules BERGE décède en 1899, sans héritier. La propriété revient alors à son frère Charles, ancien attaché au Ministère des Finances.

Quatre ans plus tard, Charles BERGE meurt aussi, en 1903, célibataire. Sa propriété est léguée à 3 lointaines cousines (au quatrième voire au sixième degré).

En 1905, ces trois personnages vendent la propriété à M. Charles ROCH PARIS DE BOLLARDIERE et à sa femme Hermine Eve de Thomasson.

En 1917, Charles Roch Paris de Bollardière, chef de bataillon de l’infanterie coloniale, meurt à Rabat, laissant sa propriété à sa femme et à ses 5 enfants. Parmi ceux-ci, le jeune Jacques Roch Paris de la Bollardière qui deviendra plus tard le général contestataire que l’on a connu, dénonciateur de la torture en Algérie, et partisan de la non-violence. Le général de la Bollardière est ainsi né à Châteaubriant.

En 1920, les Paris de Bollardière vendent la propriété à M. Paul DURAND, industriel à Châteaubriant (usine "La Fileuse" qui se trouvait au château de la Trinité).

En 1931, la propriété est vendue à la société "Clinique des Fougerais", société au capital de 399 000 F. constituée le 11 avril 1931 entre trois personnes : M. André BERNOU, médecin demeurant Place St Nicolas à Châteaubriant, M. Henri FRUCHAUD, chirurgien demeurant à Angers, et M. Etienne BRUGEROLLES, négociant (récupération de ferrailles) demeurant à Angers aussi.

En 1932, la société "Clinique des Fougerais" procède à une augmentation de capital avec 26 nouveaux actionnaires, essentiellement des médecins (venant tous du Maine et Loire, sauf le docteur DAGUIN de Sion les Mines), mais aussi quelques industriels et commerçants.

La propriété des Fougerais comprenait à l’époque :
- Un château avec 9 pièces au rez-de-chaussée, 8 chambres à l’étage, cabinet de toilette et "water-closet".
- Garage, buanderie, remises, refuges à porcs, poulaillers, ancienne chapelle, hangar.
- Jardin avec petit pavillon.
- Parc.
- Fruitier ou potager, en vigne et labour.
- Prairie avec pièce d’eau. Une autre appelée "l’Abeille" et une avenue privée.

Le tout sur une surface de 3 ha 86 ares (38 600 m2), vendu en 1931 pour la somme de 160 000 F.

Par la suite le Château des Fougerays devint le service de long séjour de l’hôpital de Châteaubriant , jusqu’à la construction du nouvel hôpital en 1989. Il a été définitivement désaffecté quelques années plus tard.

Bollardière, le général de l’anti-guerre !

Le 23 février 1986 mourait le général Jacques PARIS DE BOLLARDIERE. Né à Châteaubriant en 1908, il fut un contestataire au sein de l’armée, résistant de la première heure, combattant en Indochine, il quitta l’armée en 1961 pour marquer son refus de la torture pratiquée en Algérie par l’armée française. Pacifiste, anti-nucléaire, il voulut être un militaire pour défendre les valeurs de la liberté, de la justice et de la dignité de l’homme.