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72 - Livre - Poèmes 5

Le clocher de Châteaubriant

vu du Camp C (Camp de Choisel)

Au delà des prairies où nos âmes songeuses
Errent entre les fils gardés par l’ennemi
Tu dresses ta tour svelte, un grand signe ami
Pour nous faire oublier ces heures malheureuses
 
Nous n’apercevons pas la nef d’où tu surgis
Mais nous la devinons tranquille et sonore
Vibrante encor des cris d’un peuple qui déplore
Le terrible destin de ses fils mal régis.
 
Car des loups dévorants déguisés en bergers
Ont rongé jusqu’aux os les chairs de notre France
Et l’ont abandonnée loin de toute espérance
A l’angoissant assaut des suprêmes dangers
 
Un château à ta gauche et quelques toits à droite
Encadrés de verdure et de soleil luisant
Evoquent une ville aux aspects séduisants
Et peut-être même un ruisseau où l’eau pure miroite
 
Tout ce tableau à notre cœur épris
Semble parler de paix, de province tranquille
Mais entre toi et nous, au dessus de la ville
Se découpe soudain un casque plat et gris
 
Tu domines pourtant ce sceptre inquiétant
De tout l’élan sacré de la flèche ogivale
Symbole singulier de la France idéale
Dont la gloire ne peut s’éclipser qu’un instant
 
Tu sembles implorer dans ta raideur stoïque
Le Tout-puissant et divin justicier
Et tu brilles le soir des reflets de l’acier
Comme un glaive tendu d’une main héroïque.
 
Poème d’un soldat prisonnier , camp « C »
Châteaubriant , juin 1940


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Texte du livre "Telles furent nos jeunes annees", telechargeable ici : http://www.journal-la-mee.fr/IMG/pdf/LivreMee.pdf

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