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Livre - Quentin Miglioretti

 

 Souvenirs de Quentin Miglioretti

Arrêté le 21 janvier 1944, lors des arrestations massives de Châteaubriant, Quentin MIGLIORETTI (voir page 81) est conduit aux camps de Mauthausen et Melk. Un jour le Castelbriantais Robert PLASSAIS est mort dans ses bras. « C’était un garçon formidable, qui n’aurait fait de mal à personne. Toujours prêt à rendre service. Au moment de sa mort, il m’a remis son alliance qu’il avait réussi à cacher jusque là. J’avais pour mission de la remettre à sa femme au retour » raconte Quentin.

Mais comment cacher une bague en or, quand on est sans cesse fouillé et refouillé, mis à nu ? Michèle Poiré, la fille de Robert Plassais, raconte : « Quentin Migli a eu l’idée d’avaler la bague, de la "récupérer" et de l’avaler à nouveau ! Il fallait le faire ! ». Ce geste, de nombreuses fois répété, demande un courage certain. Un de ces gestes d’homme que l’on a pu voir dans les camps de déshumanisation.

Au début de leur internement dans le camp de Mauthausen, les détenus de Châteaubriant, comme les autres, creusent des tranchées. Les commerçants, comme Etienne MARTIN, ne sont pas aguerris à ce genre de travail. Mais, Quentin, le maçon, sait manier la pelle et la pioche. Combien de fois n’a-t-il pas fait le double de sa tâche, pour « économiser » ses camarades ?

Quentin Miglioretti, de par son poste de travail, dans le camp, n’hésite pas, malgré les risques encourus, à sortir, chaque fois qu’il le peut, un bouteillon de soupe, qu’il cache dans une brouette sous un tas de cendres. Cette soupe, il la distribue à ses camarades de Châteaubriant : « Mes Bretons » dit-il. Cette soupe sert aussi de monnaie d’échange pour obtenir, pour l’un ou pour l’autre, un vêtement plus chaud. Certains soirs, il peut ainsi soutenir une quarantaine de camarades. (Témoignage de Pierre Troadec, dans une lettre à la mairie en 1986).

« Mais il ne faut pas mettre en avant, répète Quentin Miglioretti, ce que j’ai fait était tout à fait normal ». Modestie qui caractérise bien cet homme.


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Texte du livre "Telles furent nos jeunes annees", telechargeable ici : http://www.journal-la-mee.fr/IMG/pdf/LivreMee.pdf

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