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Du 1er septembre au 20 décembre 1873

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 Où placer la gare ? Au Nord ? Au Sud ?

6 septembre 1873  : le maire de Châteaubriant autorise les administrateurs du Comice à tirer un feu d’artifice sur les Terrasses. « Vous voudrez bien prendre toutes les précautions nécessaires pour qu’il n’arrive aucun accident, vous faisant observer que vous seriez seuls responsables des dommages causés »

16 septembre 1873 – évacuation totale du territoire de la France, dix-huit mois avant la date prévue.

19 septembre 1873  : Auguste Ganache, cabaretier depuis longtemps, et sans reproche dans l’exercice de son état, est forcé de quitter la maison qu’il occupe place des Halles. Le propriétaire de cette maison l’a louée pour la St Jean prochaine au sieur Cadot, demeurant dans la maison voisine et qui exerce lui-même la profession de cabaretier. Par suite, Ganache se propose d’aller demeurer dans une maison qui lui appartient, Rempart de la Torche et d’y transporter son débit de boissons.

«  Dans le quartier, les cabarets ne sont pas trop multipliés et il ne résultera pas de cette translation augmentation de leur nombre dans la ville de Châteaubriant ». Le maire dit donc au Sous-Préfet : « je suis d’avis qu’il y a lieu d’accorder à Auguste Ganache la faveur qu’il sollicite »

26 septembre 1873  : l’arrêté du Préfet en date du 18 septembre autorise la reprise du curage de la Chère et de ses affluents «  interrompu l’année dernière faute de l’argent nécessaire pour faire les avances des travaux de régie  » - «  Il est à regretter que la commune de Châteaubriant soit seule soumise au curage. La Chère a également besoin d’être curée en amont dans la commune de Soudan, en aval dans la commune de St Aubin-des-Châteaux, et sans doute dans tout son aprés cours. Si cette mesure générale était adoptée, il y aurait avantage pour l’agriculture et travail pour les ouvriers qu’il importe de n’en pas laisser manquer pendant ces temps de cherté des subsistances ».

26 septembre 1873 : le maire réunira dimanche prochain le Conseil Municipal et les plus imposés à l’effet d’obtenir le virement de la somme de 4420 frs, inscrite au budget à titre de remboursement d’emprunt, et d’être autorisé à l’appliquer au paiement des travaux de l’Ecole communale.

29 septembre 1873 : les rôles trimestriels de la rétribution scolaire sont les suivants :
Rôle des élèves de la commune : 200 frs
Elèves étrangers à la commune : 112 frs
Et le rôle des élèves gratuits : 32 frs
Total : 344 au lieu de 507 au mois de juin

9 octobre 1873 – la fabrique de l’Eglise de Béré a cédé à la commune, pour la construction du chemin de petite communication n°4 de Béré à Paluel, 1,75 m de terrain à raison de 7000 frs l’hectare ce qui forme une somme de 1102,50 frs. Le maire demande au Préfet l’autorisation de passer l’acte de vente .

11 octobre 1873, conseil municipal avec les plus imposés de la commune, MM. Prime, Bréhier aîné, Crespin, Lefeubvre, Verron, Robin, Franco, Artur, Messeron aîné, Lecoconnier Frédéric, Arthuys et Orion. Le Maire explique que la somme de 4420 frs portée au budget pour être affectée au remboursement de l’emprunt, pourrait être détournée de sa destination primitive et employée à solder une partie des travaux de la maison d’école. Cette somme étant le produit de centimes additionnels votés avec le concours des plus imposés, ne peut recevoir de nouvelle destination sans que les plus imposés soient convoqués à nouveau pour approuver le virement proposé. Avis favorable de l’assemblée.

15 octobre 1873 : deux concessions perpétuelles au cimetière : l’une au profit de Mme Veuve Dorange, l’autre pour M. Grandin cordonnier.

21 octobre 1873, lettre au Ministre de l’Instruction publique : « La ville de Châteaubriant termine en ce moment l’agrandissement de son école communale. Votre excellence a bien voulu nous donner une subvention de 4000 frs pour cette dépense considérable qui a épuisé nos ressources ; mais le travail est bien réussi et l’école est belle et complète. L’instituteur plein de zèle et méritant faveur sollicite de votre munificence des cartes nécessaires pour l’étude recommandée de la géographie. Nous joignons nos instances aux siennes et nous serions bien reconnaissants si votre Excellence avait la bonté de nous accorder les cartes demandées »

25 octobre 1873 – renouvellement du bail de la métairie de la Carantage, commune du Petit Auverné, appartenant à l’hospice de Châteaubriant.

Ce même jour la commission administrative de l’hospice demande l’autorisation de vendre par adjudication la coupe de taillis de la métairie de la Chevière, située commune de Martigné Ferchaud, appartenant à cet établissement.

30 octobre 1873 : concession perpétuelle au cimetière en faveur de M. Legal propriétaire.

 Le drapeau blanc

30 octobre 1873  : depuis quelques semaines les légitimistes continuent à croire à la prochaine restauration. On dessine l’uniforme du roi pour son entrée dans Paris, on achète même six chevaux blancs pour son carrosse.

Mais coup de tonnerre le 30 octobre ! Ce jour-là vers 6 h du soir le journal légitimiste L’Union publie une lettre du comte de Chambord annonçant sa décision : le drapeau de la France sera le drapeau blanc. Chez les monarchistes c’est la consternation « nous avions fait un beau rêve » soupire l’un d’entre eux. Le Duc de Broglie parle de la lettre fatale et conclut « le véritable auteur de la République c’est monsieur le comte de Chambord ». Devant l’effet produit par sa lettre, Chambord fait une dernière tentative : il arrive secrètement à Versailles pour demander à Mac-Mahon de paraître à son bras à l’assemblée qui, selon lui, devant un tel spectacle acclamerait la monarchie. Mais le maréchal refuse. Les monarchistes n’ont plus qu’à espérer que se présente un jour une nouvelle possibilité de restauration.

La berline aux armes des Rois de France était prête. Un drapeau l’a arrêtée.

6 novembre 1873 – par arrêté du Sous-Préfet en date du 5 novembre, le notaire Me Foutrel-Gaugy est chargé de procéder à une enquête de commodo et incommodo, au sujet de l’emplacement choisi pour la construction de l’église paroissiale de Châteaubriant.

6 novembre 1873  : le maire a remis au Receveur des Domaines la somme de 62,33 frs représentant le montant des frais de réparation d’armes mis à la charge de la commune suivant procès verbaux de bâtonnage (sic !) dressés en 1869 et 1870

6 novembre 1873 à M. Galles sous-intendant militaire à Nantes «  le préposé de l’entrepreneur du pain à Châteaubriant a traité jusqu’au 1er janvier prochain et il exécute parfaitement son marché. Un passage de troupes aura lieu le 13 de ce mois et le service des subsistances est rassuré ainsi que celui des fourrages. Si, plus tard, une difficulté survenait, j’agirais conformément à vos instructions »

7 novembre 1873  : au Sous-Préfet au sujet d’un projet de vente d’arbres et de bois taillis appartenant à l’hospice «  Les arbres n’étant pas encore abattus sont réputés immeubles, l’aliénation ne peut avoir lieu qu’après une enquête et vous m’avez prié de vous déléguer une personne capable de Châteaubriant pour remplir la mission de commissaire enquêteur. La commission administrative de l’hospice, reculant devant les lenteurs et les formalités d’une enquête, lenteurs qui seraient très préjudiciables aux intérêts de l’établissement puisque la vente ne pourrait avoir lieu que sous un an, attendu que l’époque convenable pour abattre les bois serait passée, a décidé par délibération du 6 octobre courant de ne point s’occuper, quant à présent, de la vente des arbres futaies, mais seulement de la coupe des taillis ». Le maire fait demander au Préfet l’autorisation de procéder à la vente des taillis.

8 novembre 1873 : la commission administrative du bureau de bienfaisance a renouvelé le bail de la Laie en faveur de M.Guérin, fermier actuel, « que l’administration a intérêt à conserver ».

11 novembre 1873 au major du 1er régiment du Génie de Versailles : « le nommé Malgogne Joseph, ouvrier maçon, s’est engagé pour la durée de la guerre le 12 août 1870. Il est arrivé au corps le 14 du même mois et a été inscrit sous le numéro 6037. Il a fait la campagne contre l’Allemagne du 14 août au 28 octobre 1870 et il a été en captivité du 29 octobre 1870 au 1er juillet 1871, ayant été fait prisonnier à Metz. Son congé de libération lui est parvenu dernièrement » Le maire demande que lui soit payée sa solde de captivité.

12 novembre 1873 : concession de trois mètres de terrain, au cimetière, pour 30 ans, en faveur de Mlle Escarpit.

14 novembre 1873 : M. Thomas Jean, commerçant, demeurant faubourg de la Barre, demande l’autorisation de tenir un débit de boissons en remplacement de M. Bodinier. Le maire donne un avis favorable « Le sieur Thomas et de bonne vie et mœurs, sa conduite est sans reproche, il est propriétaire de la maison occupée actuellement par M. Bodinier ».

Ce même jour, le maire dit qu’il ne voit aucun inconvénient à ce que le débit de boissons tenu par le sieur Reneux François, Grande Rue, soit transféré dans une maison vis à vis de celle qu’il habite actuellement.

15 novembre 1873 : demande d’autorisation de mariage pour Rallu François, soldat de la classe de 1866 avec Marie Bridel, ouvrière, demeurant avec ses père et mère à Châteaubriant.

15 novembre 1873 : le Président chargé de la reconstitution des actes de l’Etat-Civil de Paris, a écrit au maire de Châteaubriant au sujet de MM. Grandin et Martin.
M. Grandin a produit son certificat de mariage et dit que son mariage religieux a été célébré le 2 août 1856 à l’église St Roch.

M. Martin a produit un certificat de mariage du maire de Vaugirard en date du 30 octobre 1856 et s’est marié religieusement le même jour à la chapelle ou église St Ambroise, rue St Ambroise à Palaiseau.

16 novembre 1873 – Conseil Municipal à Châteaubriant. Un membre du Conseil attire l’attention de l’Assemblée sur les envahissement commis sur le terrain communal au nord du Champ de Foire de Béré, le rapporteur indique qu’ils sont antérieurs à une période de 30 ans et qu’ils sont couverts par la prescription. Le Conseil estime cependant qu’il y a lieu de faire appel à la bonne foi de Madame la Comtesse de Boispéan et de savoir si elle compte se couvrir de la prescription qui paraît lui être acquise

M. Vimont propose la cession gratuite du terrain nécessaire à l’élargissement à 10 m du chemin de la vannerie en face des constructions Masseron et Hamon, proposant de déclasser le chemin numéro 41 qui traverse sa propriété et d’élargir la ruelle de la Boule d’Or. Le Conseil décide de surseoir «  car l’emplacement de la gare peut venir d’un moment à l’autre bouleverser tous nos chemins au midi de la ville »

Pendant l’enquête au sujet de ses terrains, M. de Fermon déclara accepter le prix de 4000 francs l’hectare. Lors de l’ouverture du chemin des Vauxzhelles (sic !) à l’occasion d’un d’élargissement il réclama bien davantage ! « Actuellement il réclame en plus du prix de son terrain des frais de clôture, de barrière et de ponceau que je vous prie de lui accorder pour terminer enfin cette affaire  » dit le maire.
Accord du Conseil.

Le maire déclare : « l’ouvrage manque, le pain est cher, il est nécessaire de ne pas laisser les malheureux sans travail ». Le Conseil vote 1000 frs pour les ateliers de charité.

 Conseil d’hygiène publique

Toujours le 16 novembre, le Conseil prend connaissance de la délibération du 19 octobre 1873 du conseil d’hygiène publique de l’arrondissement et donne son approbation aux mesures sujvantes :

● l’établissement de lieu d’aisance dans toutes les maisons de la ville qui en sont dépourvues
● surtout dans les locaux affectés aux débits de boissons.
● surveillance du commissaire de police sur les cours, passages et maisons insalubres
● construction d’un abattoir public retardé jusqu’ici par le peu d’étendue des ressources financières de la ville. Le Conseil cherchera à le construire le plus tôt possible.

Le Conseil approuve le transfert de la foire de Soulvache du 1er mardi d’avril au lundi de Pâques mais ne saurait approuver la date du 21 juin comme fixation de la foire de Pouancé car le 21 juin peut tomber un mercredi et nuire au marché de Châteaubriant, Il ne verrait aucun inconvénient à fixer au jeudi précédent ou suivant le 24 juin, jour de la Saint-Jean.

Une lettre du Sous-préfet du 15 novembre questionne le Conseil au sujet d’une « chambre de sûreté ». le Conseil n’y fait pas droit, faute d’un local convenable.

[ndlr : la chambre de sûreté, s’appelle, de nos jours, cellule de dégrisement. En droit pénal français, l’ivresse publique et manifeste est une infraction prévue par le code de la santé publique réprimant l’état d’ébriété sur la voie publique. Cette infraction ne sanctionne pas un niveau d’alcool, mais un état alcoolique qui représente un risque pour d’autres personnes ou pour la personne ivre elle-même, et qui crée un trouble à l’ordre public. Cette disposition a été créée par la loi du 23 janvier 1873 appelée aussi loi Théophile Roussel établie sous la pression du courant hygiéniste]

Dans un café par Edgar Degas 1875-1876
On remarque que le regard de cette femme est abattu (vague, elle fixe un point obscur), ou paraît fatigué. L’homme fume la pipe et scrute la salle, à droite, hors-champ. La violente asymétrie souligne l’isolement des personnages : la main et la pipe de l’homme sont coupées, la table et le journal au premier plan à gauche sont sectionnées de manière antidiagonale. (Source Wikipedia)

Suite du Conseil du 16 novembre 1873 :

Le Conseil souhaite augmenter les droits de place sur les halles et marchés de la ville car ceux-ci sont «  inférieurs à ceux que l’on exige sur les marchés des localités voisines ».

Le Maire rappelle que, naguère, M. le Marquis de Préaulx cédait gratuitement à la ville la redevance exigible en paiement du droit de carrière. Ayant besoin d’extraire de la pierre pour les chemins de la commune à la Carrière du Prince, le maire fera la demande au duc d’Aumale. «  Le Conseil saisit cette occasion de témoigner au prince toute sa gratitude pour la bienveillance qu’il n’a jamais cessé de montrer à la ville de Châteaubriant  ».

18 novembre 1873 : concession perpétuelle de 3 mètres carrés de terrain en faveur de M. Franco.

19 novembre 1873 au trésorier de la salle d’asile (par ailleurs receveur des finances), au sujet du compte de gestion de cette salle : « A ce compte dont la régularité est parfaite et conforme aux pièces justificatives, vous avez joint l’excédent des recettes et valeurs consistant :
1 - en un livret de Caisse d’Epargne de 750,40 frs
2 - en un billet de banque de : 500,00 frs
3 - en numéraire formant un total de 83, 95 frs

« J’ai l’honneur monsieur le trésorier de vous témoigner les regrets que j’éprouve de notre séparation  ».

Le maire lui envoie aussi des félicitations pour son avancement « qui ne s’est pas fait attendre ».

19 novembre 1873 : selon la loi du 21 mai 1873 le curé fait partie de la commission administrative de l’Hospice. Le maire signale au curé que la commission se réunit le premier jeudi de chaque quinzaine à deux heures.

20 novembre 1873  : loi du septennat. L’assemblée Nationale fixe la durée de la présidence de la République à 7 ans. La droite modérée est satisfaite de ce vote car elle croit avoir évité l’installation formelle de la République. La gauche n’est pas mécontente non plus : la proclamation définitive de la République lui semble désormais inévitable.

21 novembre 1873 le maire de Châteaubriant écrit au Sous-Préfet : « Tous les crédits étant épuisés, le Conseil Municipal a voté avec empressement et à l’unanimité pour l’atelier de charité la somme de 1000 frs à prendre sur les fonds libres de l’exercice courant »

21 novembre 1873 : «  le sieur Bonnier père est décédé à Châteaubriant le 5 juin 1873. Dans quelques jours aura lieu le règlement des affaires de famille  ». Le maire demande une permission de 15 jours pour le fils, Prosper Bonnier, soldat à la première compagnie d’ouvriers d’administration.

26 novembre 1873 . Le comité de secours aux militaires, à Nantes, a attribué 150 frs au sieur Alizon Félix, soldat blessé d’une balle à Sedan et d’un éclat d’obus au pied à Mézières. «  Mais le secours n’a pas été touché par Alizon en raison de ce qu’il habitait Soisson » -

«  Aujourd’hui la famille Alizon se trouve toujours dans un état voisin de l’indigence. Quant au sieur Alizon Félix, il habite maintenant à Cœuvres, département de l’Aisne. Sa position est très intéressante : il est marié, père d’un enfant en bas âge, il est sans ouvrage et le secours de 150 frs lui serait non seulement nécessaire mais indispensable en ce moment pour le tirer de la misère »

26 novembre 1873 : la commission administrative de l’hospice a nommé le docteur Gémin au titre de médecin gratuit adjoint.

28 novembre 1873 : le maire envoie au Sous-préfet le compte-rendu de la société maternelle de Châteaubriant, dont le trésorier est M. Picot de Plédran :

«  l’oeuvre est très bien administrée, elle fait beaucoup de bien en venant au secours des femmes malheureuses en couches et de leurs nouveau-nés, elle donne autant qu’elle peut. Il serait à désirer qu’elle put faire davantage et l’allocation bienveillante du Conseil Général lui est absolument nécessaire  »

29 novembre 1873 : au directeur des Postes à Nantes : «  je vous remercie de vos propositions avantageuses et bienveillantes, mais il y en a qui tiennent au courrier direct de Châteaubriant à Rennes. Dimanche je soumettrai la question au Conseil Municipal  »

29 novembre 1873 : le maire fait remettre à Mlle Franco, orpheline de guerre, deux brevets adressés par le Sous-préfet. «  les parties prenantes ont immédiatement renvoyé au Ministère des Finances, l’accusé de réception imprimé sur la seconde feuille »

30 novembre 1873 : le maire adresse au Sous-préfet un dossier concernant M. Arthuis François atteint et ayant été atteint plusieurs fois d’aliénation mentale. «  L’accès actuel devient plus grave que les précédents. M. Arthuis s’est mis en mauvaise intelligence avec sa femme et ses enfants. Il les a chassés de chez lui et au lieu de s’entourer de leurs soins affectueux, il se livre à une grande exaltation contre eux, vit seul sans consolation et dans l’irritation de ses idées »

«  Madame Arthuis, qui poursuit contre son mari une demande en interdiction ou en nomination de Conseil Judiciaire afin de sauvegarder la fortune de sa famille, a porté plainte devant monsieur le Commissaire de Police à la suite de scènes de violences de nature à nécessiter l’admission à l’hôpital St Jacques de M. Arthuis. Il est à désirer que cette admission soit prononcée pour assurer la sécurité et dans l’intérêt de M.Arthuis afin de le soumettre à un traitement et à un régime pouvant assurer sa guérison »

30 novembre 1873 – au Conseil Municipal, il est question de l’emplacement de la nouvelle église. Il y a eu enquête commodo-incommodo et le commissaire enquêteur a reçu une lettre d’un habitant de la commune proposant une orientation différente de celle adoptée par le Conseil du 22 septembre 1872 et qui ne donne «  aucun motif dont la gravité justifierait la modification qu’il désire ». Le Conseil persiste dans les termes de sa délibération de 1872 et décide que l’édifice de la nouvelle église s’étendra de l’ancien mur de ville ayant formé clôture du jardin de l’ancienne cure jusqu’à la place Saint-Nicolas mais sera rapprochée le plus possible du Boulevard de l’Eperon en sauvegardant toutes les conditions de solidité et d’aspect.
Son orientation sera de l’Est à l’Ouest, sa façade et sa grande porte seront situées sur la place Saint-Nicolas.

Courriers

Toujours au Conseil du 30 novembre 1873 le maire dit que, selon le Directeur des Postes, la demande de la commune d’un courrier de Châteaubriant à Bain-de-Bretagne par Rougé aurait des chances d’être favorablement accueillie si la ville de Châteaubriant consentait à renoncer au service existant entre cette localité et Rennes. Le Conseil n’hésite pas à déclarer que la ville ne peut, sans porter atteinte à ses intérêts, renoncer au service du courrier de Rennes existant aujourd’hui, lequel dans son parcours traverse des localités importantes, favorise les relations de Châteaubriant avec elles et lui procure ainsi des avantages sans comparaison possible avec ceux qu’elle pourrait retirer du prolongement du service de Rougé jusqu’à Bain-de-Bretagne. Malgré son refus de renoncer au service actuel des dépêches de Châteaubriant à Rennes, le Conseil se croit d’autant mieux fondé à se joindre au Conseil Général pour demander le prolongement du service de Rougé jusqu’à Bain-de-Bretagne, que ce prolongement n’entraînerait pas pour l’administration des Postes une dépense annuelle supérieure à 2000 frs.

2 décembre 1873. Lettre au Directeur des Postes : « Le Conseil tient essentiellement au courrier de Rennes et il supplie l’administration de prolonger le courrier de Rougé. La dépense serait peu considérable, de 1 à 2000 frs et ce courrier jusqu’à Bain ne serait pas sans produire des compensations »

3 décembre 1873  : le maire de Châteaubriant écrit au maire du 14e arrondissement de Paris pour demander le certificat de décès du jeune Pravat Baptiste. « Cet extrait m’est nécessaire pour le rayer des tableaux de recensement de ma commune où ses père et mère ont leur domicile »

4 décembre 1873  : armes des pompiers «  Aussitôt leur radiation du contrôle, les habitants, qui font partie de la Compagnie des Sapeurs Pompiers, remettent immédiatement leurs armes à la mairie. La gendarmerie a opéré sur place la vérification de l’armement des Pompiers et je me suis mis à sa disposition pour lui donner tous les renseignements qui pourraient lui être nécessaires » écrit le maire au Préfet de Loire-Inférieure.

Sur ce plan :
- l’ancienne cure, Hôtel du Boisdulier, qui ouvrait sur la rue de Couëré (à l’arrière de l’actuelle médiathèque)

- la propriété de M. le Pays de la Riboisière (qui est l’actuelle cure).

- l’ancienne église et le projet de nouvelle église. Les appellations Rue J. Chapron et rue J. Hervouët ne datent pas de cette époque !

4 décembre 1873  : au sous-intendant militaire à Nantes : « J’ai eu l’honneur de vous écrire le 6 novembre dernier relativement au préposé de l’entrepreneur du pain pour les troupes. Il promettait d’assurer la fourniture aux troupes annoncées pour le 13 novembre suivant. N’ayant jamais eu de difficultés avec l’entrepreneur, cette fourniture a été effectuée  ».

Mais M. Buron préposé a écrit à M. Landré entrepreneur pour le département et demeurant à Paris pour le prier de lui adresser le montant du bon de pain fourni le 13 novembre. Sa lettre est restée sans réponse.

Le maire demande si M. Landré est toujours entrepreneur jusqu’à la fin de l’année ou, dans le cas contraire, d’indiquer le nom et l’adresse de son successeur «  Ou enfin s’il n’existait plus d’entrepreneur, je vous serai reconnaissant dans l’intérêt de M. Buron, de vouloir bien me donner la marche à suivre pour arriver au paiement de la somme qui lui est due »

5 décembre 1873 le maire transmet à M. Jourdan une délibération du Conseil Municipal relative à la Carrière du Prince « où chaque année nous faisons tirer de la pierre pour les ouvriers malheureux, cette pierre cassée sert ensuite à nos rues, places et chemins sous l’administration du Maire. Me conformant aux intentions du Conseil, je viens témoigner sa reconnaissance envers Monseigneur le Duc d’Aumale s’il veut bien accorder la remise du droit de carrière et s’associer ainsi à l’œuvre de charité  ».

La Carrière des Princes, ou Carrière des Cohardières, est située près de la route de Juigné. Avec le temps elle s’est remplie d’eau. Elle fut, il y a longtemps, la première piscine de Châteaubriant et de vieux Castelbriantais se souviennent encore des exploits qu’ils y accomplissaient par exemple en sautant à vélo dans l’eau.

5 décembre 1873 lettre au commandant du dépôt de recrutement de la Loire Inférieure à Nantes au sujet de Jules Bossé « Bossé Jules, né à Châteaubriant le 26 mars 1850, faisant partie de la classe de 1870, a été exempté lors du tirage comme ayant un frère sous les drapeaux (classe 1864) et classé dans la garde mobile. Engagé volontaire le 17 septembre 1870, suivant acte reçu à la mairie de Châteaubriant, il fut incorporé au 89e de ligne et est entré ensuite au 45e régiment de marche. L’engagement a été contracté pour la durée de la guerre. Blessé à la bataille d’Orléans d’un éclat d’obus à la jambe gauche, il fut dirigé sur l’ambulance de Ménigoute (Deux-Sèvres).

Le 5 mars 1872 le commandant de la 3e subdivision de la 15e division militaire lui accorda un congé de convalescence d’un mois pour venir à Châteaubriant, où il est resté jusqu’au 28 août 1872 sans avoir été rappelé. A partir de cette époque il a quitté Châteaubriant pour aller travailler à Angers en qualité d’ouvrier jardinier. Il a été successivement chez MM. Leroy et Lépine horticulteurs, mais depuis le mois d’avril 1873, ses père et mère n’ont pas de ses nouvelles. Ils croient, cependant, qu’il est toujours à Angers »

7 décembre 1873 – Le Conseil Municipal à Châteaubriant a été consulté officieusement au sujet de l’emplacement de la future gare SNCF. M. Legal communique la lettre qu’il a adressée à M. Simon membre du Conseil Général l’an dernier «  demandant que la gare soit fixée au nord de Châteaubriant pour favoriser autant que possible les intérêts du Commerce et de l’Industrie  » Différentes opinions sont exprimées et le Conseil à l’unanimité émet le vœu que la gare soit placée le plus près possible de Châteaubriant. Mais où ? Un vote secret a lieu pour savoir si ce devrait être au Nord plutôt qu’au Sud. Le vote a donné : 9 voix pour le Nord et 9 voix pour le Sud [et en définitive la gare est à l’est !]

9 décembre 1873 : M. de la Pilorgerie a été nommé membre de la commission administrative de l’hospice « vous avez été présenté par acclamation et à l’unanimité des membres de l’administration. Nous espérons que vous voudrez bien vous rendre à leurs vœux et accepter des fonctions qui vous mettront à même de rendre des services à un établissement de charité de tout temps protégé par la famille de la Pilorgerie  » lui écrit le maire.

9 décembre 1873  : Monsieur Magouët de la Magouerie a été nommé membre de la commission administrative du Bureau de Bienfaisance. «  Messieurs les membres de la commission vous ont présenté en première ligne et à l’unanimité. Nous espérons que vous voudrez bien vous rendre à leurs vœux et accepter des fonctions qui vous mettront à même de rendre des services aux pauvres de la commune ».

10 décembre 1873 : Le maire envoie au Préfet le bordereau de comptabilité de la salle d’asile de Châteaubriant. Les dépenses s’élèvent à 1600 frs :
Loyer de l’établissement : 200 frs
Entretien et pension des religieuses 1200 frs
Réparations, chauffage, aliments et vêtements 400 frs
Total 1800 frs
Les recettes ont du mal à atteindre ce chiffre. Elles se composent :
d’une subvention communale de 800 800 frs
d’une subvention départementale de 300 300 frs
du produit d’une quête variant de 3 à 500 400 frs
Total : 1500 frs

Il serait à désirer que la subvention départementale fut de 400 frs. La salle d’asile possède un reliquat d’environ 1000 frs provenant d’économies et de dons et legs. Dernièrement Mgr le Duc d’Aumale nous a donné 500 frs.

«  La salle d’Asile fondée par M. de la Pilorgerie rend les plus grands services, ses ressources sont insuffisantes et nous avons dû doubler la subvention communale, nous sommes ainsi parvenus à donner des vêtements et des aliments. Mme Guibourg présidente du Comité de patronage fait beaucoup pour l’œuvre. Le receveur particulier des finances est le caissier de l’établissement et tout est bien réglé ».

11 décembre 1873  : le maréchal Bazaine, qui avait capitulé à Metz le 27 octobre 1870, avec son armée de 180 000 hommes, est traduit devant le conseil de guerre présidé par le Duc d’Aumale et condamné à mort. Peine commuée en 20 ans de détention par Mac Mahon.

15 décembre 1873 . M. Vauquelin, lieutenant de la compagnie de Sapeurs Pompiers vient d’adresser sa démission au maire. Celui-ci écrit au Capitaine Commandant des Pompiers : «  Avant d’y donner suite et de transmettre cette pièce à M. Le Sous-préfet, je suis d’avis de faire de concert avec vous, Monsieur le Capitaine et avec M. Grimault sous-lieutenant, une démarche auprès de M. Vauquelin pour le déterminer à retirer cette démission qui ferait mauvais effet et qui n’a pas raison d’être. Il ne s’est élevé aucune difficulté au sein de la compagnie et il n’y a eu, à ma connaissance, aucun rapport désagréable de nature à motiver cette séparation regrettable »

18 décembre 1873 : M. Guyot receveur des finances, qui avait bien voulu accepter d’être trésorier de la salle d’asile, a quitté Châteaubriant et son successeur n’est pas encore nommé. Le maire adresse donc à la Présidente un mandat de 800 frs (montant de la subvention communale) et la charge de payer les réparations faites par M. Morin (architecte) ainsi que les honoraires : 5 %

20 décembre 1873 : voici le rôle trimestriel de la rétribution scolaire due par les élèves qui ont été présents pendant le 4e trimestre de 1873 à l’école primaire communale dirigée par M. Delaunay :
Rôle des élèves de la commune : 314
Elèves étrangers à la commune : 196
Elèves gratuits 55,50
Total : 565,50 frs

Sources :
Archives de la mairie de Châteaubriant, 1 D 20 (Conseil Municipal) et 2 D 12 (courriers)
- Internet et notamment Wikipédia
- Histoire de France et des Français par Alain Decaux et André Castelot.


Histoire municipale – 1873-1874
Du 20 décembre 1873 au 30 mars 1874
Les haras au château. Et la gare, où ?

20 décembre 1873 : le maire de Châteaubriant écrit au Sous-préfet pour lui trans- mettre la demande de Mlle Joséphine Chrétien « à l’effet d’être autorisée à continuer le débit de boissons que sa mère, veuve d’un cantonnier et récemment dé- cédée, tenait à Béré dans une maison appartenant à la famille et située vis-à-vis la fabrique de MM. Dupré. Ces messieurs m’ont prié de vous recommander Mlle Chrétien. Le cabaret qu’elle se propose de continuer a toujours été très bien tenu, sans inconvénients pour eux, et ils affirment que Mlle Chrétien suivra les bons
exemples de sa mère
 ».

Le maire lève alors une objection : « Une considération était de nature à faire refuser à cette jeune fille l’autorisation qu’elle sollicite : elle est âgée de 22 ans seulement mais elle m’a déclaré qu’elle allait se marier avec son beau-frère, veuf sans enfants, charpentier, que je sais de conduite exemplaire. En ce moment ils s’occupent d’obtenir les dispenses nécessaires. Le mariage va être retardé des délais que ces formalités entraînent. Mlle Chrétien a besoin d’être autorisée par vous, M. le Sous-préfet, pour pouvoir continuer jusque là son débit de boissons »

21 décembre 1873 au Conseil Municipal il s’agit du mémoire du sieur Marchand tendant à faire reconnaître et constater par les tribunaux son droit de propriété sur un terrain inculte situé près du village de la Basse Audays. Le Maire précise que le chemin de la Basse Audays a, sur une longueur de 300 mètres, une largeur variant de 5 à 8 m. Il lit à ce sujet le procès- verbal dressé par le commissaire de police le 21 juillet 1873.

Pour ne pas s’engager à la légère avec M. M. Marchand dans une contestation judiciaire où elle pourrait succomber, le Conseil commet M. l’architecte de la ville à l’effet d’arpenter le terrain nouvellement enclos et le charge de faire un rapport.

Autre sujet : le régisseur de M. le duc d’Aumale annonce la remise gracieuse à la commune des droits de carrière pour la pierre extraite sur les propriétés du prince.

21 décembre 1873, au sous-préfet :
"Nous n’aurons pas à notre disposition au mois prochain, les écuries qui nous ont servi cette année pour la station d’étalons. Nous trouvons rien qui convient et nous avons peu de temps pour construire. Cependant nous comprenons bien, il est nécessaire d’avoir à Châteaubriant des étalons pour continuer l’amélioration commencée de notre race de chevaux et ce dans l’intérêt de notre agriculture et afin de produire le cheval de remonte ».

[ndlr : une remonte désigne un jeune che- val (3-4 ans) sélectionné pour les besoins en montures de la cavalerie par le "service des remontes".]

Nous avons pensé, les adjoints et moi, que nous pouvions installer nos étalons au château, très bien, mieux que partout ailleurs, dans de vieilles écuries dont vous avez la jouissance et qui sont à la suite des remises et écuries de la Sous-Préfecture. Nous vous remercions, M. le Sous-préfet, de vous être montré sympathique à notre demande. Vous avez été déterminé par des considérations d’ordre et de surveillance faciles, sous les yeux de la Gendarmerie et avec le concours spontanément offert par M. le Lieutenant. Vous nous avez engagés à vous faire des propositions que vous soumettrez à M. le Préfet.

Les vieilles écuries sont en bien mauvais état et en ruines. Il y aura des réparations à faire aux murs, aux portes, aux planchers et des aménagements nécessaires au dehors et au dedans. Mille francs seront facilement dépensés.

Si Monsieur le Préfet veut bien se rendre à nos vœux, si pour sauver de la ruine un bâtiment du château et le mettre dans un état convenable, il veut bien faire les réparations, nous aurions à payer le loyer qu’il plairait à M. le Préfet de fixer de 50 à 100 francs. Cet arrangement est celui qui nous conviendrait le mieux et le plus régulier.

Si M. le Préfet n’est pas en mesure de faire la dépense et attendu qu’il y a urgence, nous ferions à nos frais les réparations. Il en serait tenu état et nous serions remboursés par nos jouissances suivant justice et régularité.

Nous vous prions, M. le Sous-préfet, de vouloir bien présenter cette affaire favorablement à M. le Préfet et de solliciter la prompte réponse dont nous avons be- soin ».

22 décembre 1873 : le maire adresse un certificat du docteur Delourmel, médecin de l’hôpital de Châteaubriant, constatant qu’il a soigné un nommé Chaudemanche Louis, blessé dans une carrière de la commune d’Erbray.

23 décembre 1873 : V. Vauquelin a été nommé membre de la commission administrative de l’hospice en remplacement de M. Foutrel-Gaugy. Et M. Picot de Plédran est nommé membre du bureau de bienfaisance en remplacement de M. Louis Lecoconnier.

29 décembre 1873 : le maire adresse au Sous-Préfet une liste de candidats pour remplacer M. Guibourg en qualité de membre de l’administration de l’hospice.

29 décembre 1873 : le maire demande une autorisation de mariage pour Garnier Joseph, soldat au 11 e régiment d’infanterie, libérable le 30 juin 1874, qui veut épouser Anne-Marie Chailleux, lingère, demeurant à Châteaubriant.

30 décembre 1873 : au commissaire de l’inscription maritime à Cherbourg . « Je vous adresse un bulletin par lequel le nommé Geffraud René, matelot en congé demeurant à Châteaubriant est invité à ré- clamer la somme de 4 frs pour solde de l’Atalante (sic !) en 1871. je vous prie de bien vouloir lui faire parvenir par mon intermédiaire, un mandat de la dite somme »

30 décembre 1873 au maire de Moisdon : « Permettez-moi de recommander à votre bienveillance Jean Giboire, ancien marin actuellement ouvrier chez M. Legal, négociant à Châteaubriant. Nommé à sa grande satisfaction, cantonnier, il va à Moisdon prendre possession de sa nouvelle position.. C’est un jeune homme doux, convenable, marié et père de famille, il est ainsi que sa femme de bonnes vie et mœurs et de conduite sans reproches. Je vous serais reconnaissant, mon cher collègue, de vouloir bien accueillir avec bonté vos nouveaux et respectueux administrés. Je pense que vous pourrez leur donner de bons renseignements pour trouver un logement dans des conditions favorables »


 Charles Cros

Charles Cros fut un scientifique et un poète. En 1867, il présente à l’Exposition universelle un prototype de télégraphe. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l’origine du procédé actuel de trichromie. Le 30 avril 1877, il adresse à l’Académie des sciences un mémoire décrivant le principe d’un appareil de reproduction des sons, qu’il nomme « paléophon ». En hommage à ses travaux, son nom est retenu en 1947 pour désigner l’Académie Charles-Cros, fondée par des critiques et des spécialistes du disque attribuant chaque année des distinctions très remarquées : les grands prix du disque de l’Académie Charles-Cros.

Dans les années 1980, la Bibliothèque nationale de France choisit à son tour le nom de Charles Cros pour désigner sa collection d’appareils de lecture et d’enregistrement. Charles Cros est aussi un poète, qui inspirera le surréalisme, davantage connu pour ses monologues, dont le plus connu est Le Hareng saur, qu’il récite lui même dans des cabarets parisiens comme Le Chat noir.

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