Accès rapide : Aller au contenu de l'article |  Aller au menu |  Aller au plan simplifié  |  Aide  |  Contact |
bandeau

Accueil > Histoire > Histoire au jour le jour > 1860 d’avril à juillet

1860 d’avril à juillet




2 avril 1860 : à Châteaubriant, M. Hanet (propriétaire et juge de paix à Rougé) et M. Lesage (Procureur Impérial à Châteaubriant) sont nommés membres de la Commission Administrative du Bureau de Bienfaisance.

13 avril 1860 : le maire de Châteaubriant envoie au Sous-Préfet la liste des médecins, pharmaciens et sages-femmes qui exercent à Châteaubriant et il signale qu’il n’y a pas d’officier de santé dans la commune.

15 avril 1860 : vote à Nice au sujet de son annexion par la France : 15 000 oui et seulement 160 non.

15 avril 1860 : un Conseil Municipal se tient à Châteaubriant . Il évoque le projet de pavage de la Rue de la Ruette (rue du Pélican), partie comprise entre la Grand Rue et la Rue des Quatre Œufs. Les 67 m de pavage sont estimés à 2800 francs. Le Conseil souhaite que les travaux soient entrepris le plus tôt possible.

 Avissss à la population

15 avril 1860 : le Conseil Municipal de Châteaubriant porte de 60 centimes à un franc, à partir de ce jour,
la rétribution allouée au publicateur de la ville, pour chaque publication. Il lui indique que les annonces doivent être faites aux endroits suivants :
- Place St Nicolas, au coin de la Rue Quenillet
- Sous les vieilles halles
- À la sortie de la rue de la Coquerie
- Au boulevard [de l’Epéron, sans doute], près du réverbère
- Faubourg de Couëré, en face du Chemin du Pompier
- Faubourg de la Torche, vis-à-vis de la Maison Ballais
- Rue de Rigale, rue du Dos d’Ane et rempart de la Torche, face à la maison Recoquiller occupée par M. Lemaitre
- Grand Rue, au bas de l’escalier du Château, vis à vis la rue du Dos d’Ane
- Sur la place de l’Hôtel de Ville
- Faubourg St Michel, vis à vis la Maison Bauduz
- Sur la Motte, en face de la maison dite de l’école charitable
- A l’entrée du Faubourg de la Barre
- Faubourg de la Barre en face de l’auberge des Trois Croissants
- Et enfin dans le même faubourg vis-à-vis de l’Hôtel du Cheval Blanc

15 avril 1860 (toujours) : Mme Mercier, institutrice libre à Châteaubriant, annonce son intention de joindre un pensionnat primaire à son école de jeunes filles, Faubourg de Couëré. Avis favorable du Conseil.

Terrain Lesage

15 avril 1860 (toujours) : M. le Maire de Châteaubriant est autorisé par son Conseil à faire démolir les bâtiments acquis à M. Lesage et situés rue du Dos d’Ane à l’entrée de la Promenade des Terrasses, ...
... « sauf à aviser ultérieurement quelle pourra être la destination à donner à l’emplacement ».

 Sépulture pour le clergé

15 avril 1860 (toujours) : le Conseil Municipal de Châteaubriant rediscute du projet d’ériger un monument à la mémoire de messieurs les curés, vicaires et membres du clergé, décédés dans les paroisses de St Nicolas et de St Jean de Béré. En effet, le terrain concédé, lors de la délibération du 27 novembre 1859, ne paraît pas propice à l’érection du monument projeté. Le Conseil Municipal propose un autre terrain, situé près du mur Sud du cimetière. Une commission de 5 membres est nommée à cet effet.

15 avril 1860 (enfin) : M. Renault, propriétaire à Châteaubriant, demande à acquérir de la commune une lisière de terrain sise entre son jardin et le pignon occidental de la maison d’école. Mais le Conseil Municipal préfère conserver la propriété, telle qu’elle existe, car « elle est déjà trop exiguë pour sa destination ».

Pour terminer, le maire communique plan et devis pour la construction d’une troisième arche, jugée nécessaire au Pont des Halles, face à la mairie. Le coût est estimé à 1700 frs.

18 avril 1860 : à Châteaubriant, Mme Dufresne de Virel fait une demande d’alignement afin de clore sa propriété bordée par le chemin n° 3 (de la Torche à la Trinité)

19 avril 1860 : il ne reste à Châteaubriant que trois individus soumis à la surveillance de la Haute Police : Jean Guerchet, François Pelé et François Roussel, car François Roger est parti pour Boulogne-sur-mer.

21 avril 1860 : le maire demande du secours pour M. JOB Etienne, ex-caporal du 35e régiment de ligne. « Par sa position et sa bonne conduite, il est susceptible de votre bienveillante sollicitude »

22-23 avril 1860 : vote en Savoie, au sujet de l’annexion par la France : 150 533 oui et 235 non. Comme disent les Savoyards « nos cœurs ont suivi le cours de nos rivières ».

23 avril 1860 : la liste électorale de Châteaubriant en 1860 compte 1106 noms

9 mai 1860 : la police du roulage décerne un procès-verbal au sieur Gasnier Pierre « pour excédent de largeur du chargement ».

10 mai 1860 : il est dû 245 frs au notaire pour frais et honoraires, suite à la vente de l’Hôtel d’Arimont que la ville de Châteaubriant a acheté pour faire une nouvelle cure.

16 mai 1860 : le maire de Châteaubriant ne peut retrouver le soldat Pierre Jousselin et le faire bénéficier de la somme de 10,50 frs, venant de la répartition des fonds de la souscription destinés à venir en aide aux blessés et aux familles des militaires blessés de l’armée d’Italie.

21 mai 1860 : M. Julien Ricoul est autorisé à tenir un débit de boissons à Châteaubriant en remplacement de M. Gardeboeuf. « Il est bon que vous sachiez que votre autorisation est essentiellement révocable » lui précise le maire.

 Une caserne à Châteaubriant

22 mai 1860 : le Conseil Municipal se réunit sous la présidence de M. Béchu du Moulin Roul (Maire). Il y entend lecture d’une lettre du Sous-Préfet, datée du 18 mai, attirant son attention « sur les avantages, résultants pour la ville, du séjour et de la consommation faite par 120 ou 130 soldats pendant une période de 9 mois chaque année ». Le maire fait part des entretiens qu’il a eus à ce sujet avec le Commandant du Génie.

Le Conseil Municipal, après avoir rendu grâces à la bienveillante initiative du Préfet « par l’appui duquel le concours du département sera entièrement acquis à la ville », et au bon vouloir manifesté par Monsieur le Chef du Génie, considère qu’il est bientôt rendu au terme de son existence légale « et que, en l’état, il aurait peut-être mauvaise grâce d’engager un avenir que ses successeurs pourront, mieux que lui, apprécier ». Il vote cependant une somme de 500 frs imputable au budget communal de 1860.

Enfin le Conseil Municipal renvoie à une séance ultérieure l’étude du devis d’une pompe à établir Faubourg St Michel, d’une autre près de la Porte de la Torche, et du Pont à créer sur le ruisseau de Rollard pour l’amélioration du Chemin des Vauzelles.

Rue du Pompier

25 mai 1860 : enquête commodo et incommodo au sujet du classement du Chemin du Pompier en rue.

[La rue du Pompier (ou du Pont-à-pied) reliait la rue du Faubourg de Couëré au chemin n° 3 qui allait de la Torche à la Trinité. Ce chemin franchissait le ruisseau de Deil. En 2007 la rue du Pompier s’appelle Rue de Condé, la rue du Faubourg de Couëré est devenue Rue Deniuel et Gatineau, et le chemin n° 3 est la Rue Jean Jaurès]

28 mai 1860 : Le capitaine des Pompiers sollicite l’admission de M. Jules Ballais, médecin, à titre de médecin dans sa compagnie.

8 juin 1860 : M. Benjamin Veillon est autorisé à ouvrir un cabaret en remplacement de M. Pierre Gasnier.

Ce même jour, le maire demande à la supérieure de l’hospice de Châteaubriant de faire conduire, sans aucun retard, le dénommé Jean Rose à Nantes. En effet le Préfet a autorisé l’admission gratuite de ce dernier à l’Hôtel-Dieu de Nantes, à la suite du certificat de M. Delourmel, médecin, constatant « qu’une opération chirurgicale, qui ne peut avoir lieu à Châteaubriant, est nécessaire pour la guérison du mal dont cet individu est atteint ». « Il serait bon de s’assurer si la famille de ce malheureux pourrait faire les frais pour son transport à Nantes » écrit le maire.

11 juin 1860 : M. Auguste Guibert est autorisé à établir une clôture en palis sur le bord du chemin de grande communication n° 14 (de Bain à Ancenis)

12 juin 1860 (encore) : le Conseil Municipal, « appréciant l’excellence de la mesure adoptée par le gouvernement et consistant dans l’organisation et le casernement au chef-lieu d’arrondissement de compagnies cantonales de réserve » considère que la commune de Châteaubriant en retirerait des avantages, à savoir :
augmentation du commerce général de la ville
restauration de bâtiments historiques auxquels la ville prend avec raison un vif intérêt
établissement à Châteaubriant d’une garnison « susceptible au besoin d’être utilisée au maintient (avec un t) de l’ordre »

Le Conseil Municipal s’engage donc à contribuer à l’installation de la compagnie cantonale de réserve et même de participer aux frais de restauration du château destiné à servir de caserne, pour une somme annuelle de 500 frs pendant 10 ans.

S’est-il passé quelque chose ?

On notera le peu d’enthousiasme du Conseil Municipal du 22 mai 1860 : oui, oui, une caserne ce serait peut-être une bonne idée, mais les futurs élus prendront la décision...

S’est-il passé quelque chose par la suite ? Le Génie a-t-il menacé de ne pas venir s’installer à Châteaubriant ? En tout cas, une autre réunion du Conseil Municipal s’est tenue le 12 juin 1860, soit trois semaines après celle du 22 mai. Un délai si court est exceptionnel à cette époque.

Et, cette fois, le Conseil Municipal a bien voté les crédits demandés par le Génie. Le maire, [lettre du 18 juin], explique que cette réunion du Conseil Municipal a eu lieu à la demande du Colonel du Génie et que la commune aurait bien voulu ne pas avoir à verser 500 frs par an pendant 10 ans, somme destinée à contribuer aux frais d’installation de la compagnie cantonnale (avec deux n) de réserve et aux réparations de la partie du château qui doit servir de caserne.

Le Conseil Municipal estimait en effet « qu’il y avait lieu de prendre en considération et d’admettre comme concours les avantages que le Génie militaire trouve à Châteaubriant pour établir une caserne dans le vieux château ».

Mais, finalement, le Conseil Municipal dit qu’il n’a jamais eu l’intention de priver la commune du séjour d’une garnison. « Il a toujours pensé qu’en bonne administration, pour l’ordre et la sécurité publics, la compagnie cantonnale doit être établie au chef-lieu d’arrondissement, point central, siège de sous-préfecture, de tribunal et des administrations, lieu d’agglomération des habitants et des étrangers qui viennent aux foires et marchés de grains, bestiaux et denrées qui se tiennent une fois la semaine à Châteaubriant ».

12 juin 1860 : au Conseil Municipal, la commission nommée le 15 avril 1860 a choisi « dans le cimmetière » (avec deux m) l’emplacement de 12 m2 le plus convenable pour la sépulture des " membres du clergé des parroisses " (avec deux r) St Nicolas et St Jean de Béré. Le maire, le curé et les différents souscripteurs sont autorisés à faire commencer immédiatement les travaux.

12 juin 1860 (encore) : le Conseil Municipal procède, parmi les 15 directeurs de la Caisse d’Epargne, au tirage au sort des 5 premiers sortants. Il les réélit aussitôt.

 Encore l’usurpation de M. Dupin

Et revoilà le cas de M. Dupin de la Ferrière qui a élevé une clôture le long d’un terrain vague, situé près de La Ferrière et faisant jadis partie de la route impériale n° 178.

Le Conseil Municipal répète que ce terrain est communal et qu’il y a lieu d’en revendiquer la propriété usurpée par M. Dupin.

Il fait en outre remarquer que la commune a déjà vendu par adjudication une parcelle au sieur Lahaye, faisant suite à la parcelle occupée par M.Dupin. « L’opinion publique réprouve les agissements de M. Dupin et sa prétention à s’emparer, sans payement, d’un terrain vague joignant ses propriétés, tandis que le propriétaire voisin a dû payer d’un prix élevé pareil terrain vague ».

Dans cette affaire, il y a non seulement préjudice causé à la commune, « mais encore et surtout l’opinion et le sentiment de justice, égale pour touts (sic !), froissés et surexcités qui demandent que cette affaire reçoive une solution ». Le Conseil Municipal autorise le maire à ester en justice pour faire cesser cette usurpation (on en parle au moins depuis février 1857 !)

12 juin 1860 : la commune de Châteaubriant établit son budget pour 1861.

Budget 1861

14 juin 1860 : la rétribution due par les élèves de l’école, pour le 2e trimestre 1860 se monte à 382 frs soit :
- 266 frs pour les enfants appartenant
à la commune de Châteaubriant
- 116 frs pour les enfants étrangers à la
Commune

14 juin 1860 : pour la « Rue de la Ruette dite du Pélican » l’enquête commodo et incommodo n’a pas soulevé de problème.

24 juin 1860 : nouveau Conseil Municipal à Châteaubriant, à propos du Télégraphe cette fois. Le Sous Préfet, moyennant un loyer de 250 frs, propose « d’installer les services de la télégraphie dans des parties inoccuppées (avec deux p) du château ». Deux jours plus tard le maire dira au Sous-Préfet : « le devis des réparations se monte à 2558 frs. Ce qui semble fort élevé. S’il était possible de faire des réductions, je vous paierais en considération des faibles ressources de la commune ». Le maire sollicite de M. Le Préfet un abaissement du loyer demandé, « que le Conseil a dû souscrire en totalité pour ne causer aucun retard dans l’installation du télégraphe »

 La première signalisation urbaine

24 juin 1860 : au conseil municipal de ce jour, des élus souhaitent donner à la ville une meilleure apparence et faciliter son parcours aux étrangers.

Ils proposent d’établir aux entrées, « des poteaux indiquant les limites de l’octroi, puis, aux carrefours des rues et à leur débouché sur les places publiques, des écriteaux de grandeur uniforme, indicatifs des noms des rues ».

Ils proposent aussi de « compléter cette mesure par le numérotage des maisons et, pour ne rien laisser à l’arbitraire des habitants, de traiter à forfait avec un entrepreneur qui serait chargé de la fourniture de tous les écriteaux pour lesquels on adopterait la tôle émaillée comme plus brillante, plus propre et plus durable ». Le Conseil Municipal charge le maire de prendre les informations nécessaires.

[ndlr : en ce domaine, Châteaubriant a quasiment 100 ans de retard par rapport à l’ordonnance royale du 1er mai 1765 imposant le numérotage des maisons. Mais, de fait, la plupart des villes ne firent leur signalétique que vers 1860-1880.

A Paris avant 1728, seules des initiatives privées signalaient les noms des rues. On cite l’exemple d’une congrégation religieuse, celle des Dominicains en 1643, qui signala la rue de l’abbaye par une plaque de marbre comportant l’inscription "Rue Saint-Dominique, jadis des Vaches"..

En 1728 le lieutenant de police de Paris prescrivit l’affichage des noms des rues sur des feuilles de fer blanc et en gros caractères noirs. En raison de sa fragilité, ce système fut remplacé par celui des tables de pierre l’année suivante. La généralisation des plaques de rues à Paris date d’un décret du 30 juillet 1729. C’est le propriétaire situé au bout de la rue qui devait payer la plaque. Une loi révolutionnaire précisera plus tard que les frais d’établissement, d’entretien et de renouvellement des plaques indicatrices sont à la charge des communes]
http://www.ruavista.com/rue.htm

30 juin 1860 : dans une très longue lettre le maire de Châteaubriant fait le point sur l’administration communale de 1406 à 1587. Texte très difficile à lire étant donné l’écriture du scripteur. Nous y reviendrons..

3 juillet 1860
 : la maison sous les halles de Châteaubriant a été louée au sieur Auguste Ganache, cabaretier, pour 182 frans (par an), prix du bail précédent.

Ce même jour le sieur Buron, boulanger, demande le paiement des 58 rations qu’il a fournies à des troupes de passage pour le 2e trimestre 1860. Prix 0,2175 fr la ration, soit 12,61 frs (il n’a pas fait l’arrondi)

9 et 11 juillet 1860
 : à Damas (Syrie), a eu lieu un terrible massacre de chrétiens. Dix mille, quinze mille, vingt mille morts ? Napoléon III décide d’intervenir. Le sultan, pour rendre inutile cette intervention française, ordonne lui-même une dure répression. Mais l’expédition française débarquera cependant en Syrie à la fin d’août 1860. Elle est restée dans l’histoire comme la première opération à but humanitaire.

12 juillet 1860 : à Châteaubriant, le sieur De la Batys avait demandé un secours viager comme médaillé de Ste Hélène. Mais il renonce à sa demande en réalisant que ce n’est pas « une rémunération attachée à la médaille » , mais un secours « et que sa position ne peut lui permettre d’y persister »

14 juillet 1860 : la jeune Victorine Bonnier, 9 ans, souffre d’une tumeur « dans la partie latérale du cou ». Le médecin de l’hospice, le Docteur Delourmel, dit qu’il ne veut pas se charger de l’opération nécessaire. La famille n’a pas les moyens. Le maire demande au Sous-Préfet de la faire admettre à l’Hôtel Dieu à Nantes.

18 juillet 1860 : éclipse de soleil, très étudiée dans le monde entier. L’événement servit à Jules Verne pour écrire le livre « Le Pays des Fourrures ». Ci-dessous : dessin de Jules Férat ou Alfred Quesnay de Beaurepaire pour illustrer le roman.

20 juillet 1860 : M. Lesage, procureur impérial auprès du Tribunal de Première Instance de Châteaubriant, prête serment comme membre de la commission administrative de l’hospice. Il avait quitté cette fonction « pour ancienneté » mais il a été réinstallé.

20 juillet 1860, un arrêté du Préfet autorise le sieur Thomas, entrepreneur des travaux d’entretien du chemin vicinal n° 14 (de Bain à Ancenis), à extraire des matériaux dans le terrain connu sous le nom de « La Châtaigneraie » qui appartient à M. Gripon, demeurant Faubourg de Béré.

28 juillet 1860, le maire de Châteaubriant écrit à Mme la Comtesse Dufresne de Virel. En effet, celle-ci a envisagé de partager ses biens entre ses enfants. « Des difficultés se sont élevées dans votre famille au sujet de ce partage » écrit le maire, « et rien n’augurant une prochaine solution, je ne puis pas tarder plus longtemps à donner une suite aux délibérations du Conseil Municipal » [il s’agit de la réalisation de voiries, sur une partie des terrains]. « Et c’est à vous que je dois m’adresser puisque vous êtes propriétaire de Belêtre. Je viens donc vous demander si vous consentez, ou non, à vendre à la commune les terrains dont il s’agit »

 La louve

30 juillet 1860 : le maire écrit au Sous-Préfet. « Une louve qui a sans doute fait ses petits dans les bois voisins du Jarrier aux Moines [Route de Châteaubriant à Soudan], attaque les bestiaux et occasionne des dégâts considérables aux fermiers.

Il conviendrait de faire une battue qui s’étendrait jusqu’à la commune de Soudan et qui serait appuyée par le plus grand nombre de chasseurs possible, munis de permis de chasse, afin de tâcher de la détruire ainsi que ses petits ». Demande d’autorisation au Préfet.

Max Havelaar

Tout le monde connaît l’association Max Havelaar qui prône le commerce équitable.

Max Havelaar c’est aussi le titre d’un roman hollandais de Eduard Douwes Dekker paru en 1860. Le héros, Max Havelaar est un fonctionnaire qui se révolte contre l’oppression que subit le peuple javanais dans les Indes néerlandaises, une colonie des Pays-Bas.

- d’une part les cours du café en Hollande font que les prix doivent être bas, et chacun voulant garder ses bénéfices, c’est sur le salaire des petits producteurs que se fait l’économie.
- d’autre part, les paysans sont écrasés par les travaux forcés et non rémunérés et subissent les vols de bétail que leur fait subir le gouverneur pour entretenir son train de vie et son prestige. Les victimes hésitent à porter plainte car les rares personnes à s’être plaintes ont été punies, parfois par la mort.

Face à l’injustice, tout le monde ferme les yeux par intérêt, fainéantise, lâcheté, crainte pour son statut ou pour sa vie. Max Havelaar dénoncera ce système auprès de son supérieur direct, puis, face à son inaction, court-circuitera la hiérarchie pour avertir le gouverneur-général qui le blâmera pour son non-respect du potentat local et de la voie hiérarchique.

Le roman eut un retentissement énorme aux Pays-Bas. Il déclencha un mouvement d’opinion progressiste qui mena à la promotion d’une "politique éthique" aux Indes néerlandaises, soucieuse d’améliorer le sort des indigènes


 1860 : la Poste

1860 est une période charnière qui correspond au bouleversement menant au développement de la Poste moderne. A cette époque, les services postaux, profitant pleinement de l’essor du chemin de fer et des messageries maritimes, sont devenus le premier moyen de communication de masse entre les personnes dans l’histoire de l’humanité et un des moteurs de la révolution industrielle.

Le terme philatélie, apparu dès 1864, dérive de deux racines grecques signifiant littéralement "amour des exemptions d’impôts". En effet, le timbre poste a révolutionné le paiement des taxes postales en les mettant entièrement à la charge de l’expéditeur. De ce fait, le destinataire s’est retrouvé exempté du port, d’où l’origine du terme philatélie.
http://www.kelibia.fr/histoireposta...