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1858 (de juillet à décembre)

Sommaire général - sommaire histoire
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 Problèmes des bouchers et des boulangers

1er juillet 1858 : loi qui favorise le défrichement. Napoléon III entend ainsi développer les productions agricoles. En 1860, pour développer le commerce extérieur par l’échange des produits, il souhaite améliorer l’agriculture.

Il écrira à son ministre d’Etat Fould (15 janvier 1860) : « En ce qui concerne l’agriculture, il faut la faire participer aux bienfaits des institutions de crédits ; défricher les forêts situées dans les plaines et reboiser les montagnes, affecter tous les ans une somme considérable aux grands travaux de dessèchement, d’irrigation et de défrichement ».

 Accident

3 juillet 1858 : Il y a un an, le 24 juin 1857, Gillard Pierre-Marie, pauvre chiffonnier, eut la jambe fracturée sur la route de Châteaubriant à Redon. Le 3 juillet 1857, le maire de St Vincent des Landes le fit transporter à Châteaubriant et le Sous-Préfet ordonna son admission à l’hospice en garantissant le paiement des frais « par qui de droit ».

L’homme est resté à l’hospice jusqu’au 7 octobre 1857. Il y a passé 94 journées qui, à raison de 75 centimes l’une, donnent un total de 70,50 frs. L’administration de l’hospice réclame le paiement par « qui de droit ».

Mais on ne sait pas qui est ce « qui de droit » ! Le pauvre chiffonnier, lui, ne peut bénéficier de l’aide la société de secours mutuels de Châteaubriant qui est réservée aux habitants de cette ville.

16 juillet 1858 : le nommé Poignon Joseph, sabotier à Châteaubriant, est atteint d’aliénation mentale. M. Delourmel, docteur en médecine, estime que « l’état d’agitation de Poignon présenterait des craintes, même serait dangereux » et qu’il y a urgence à admettre cet homme dans un asile d’aliénés.

« La famille de ce malheureux est dans une position qui ne peut lui permettre de faire aucun sacrifice ». Mais M. Noury, avocat et propriétaire à Châteaubriant, s’engage à verser une somme de 50 frs à valoir sur la pension qui sera due, « ce qui diminuera d’autant la dépense à supporter par la commune ».

17 juillet 1858 : M. Louis Chupin, jardinier à Châteaubriant, est autorisé à tenir un cabaret en .remplacement du sieur Ledevin. M. Lemaitre, propriétaire, est autorisé à tenir un cabaret en remplacement de M. Mongodin. Le maire leur rappelle qu’ils ont à se conformer à la police des débits de boisson, sinon ...

18 juillet 1858 : M. Lebreton François (voir au 26 juin 1858) est finalement décédé à Tours. L’enquête du commissaire de police de Châteaubriant montre qu’il a quitté cette ville depuis 7 ans au moins. « Il est facile de démontrer qu’il a habité, depuis, d’autres communes ».

 Marie Zoé est folle

23 juillet 1858 : depuis deux ans, une nommée Marie-Zoé Boulais (ou Boulay), cultivatrice, demeurant aux Cohardières à Châteaubriant, est atteinte d’aliénation mentale.

Sa folie, pendant longtemps, était assez calme mais, depuis plusieurs mois, elle devient furieuse et il y a lieu de croire qu’il y aurait danger pour les personnes qui vivent avec elle si elle continuait d’être libre.

« D’ailleurs il lui arrive assez souvent de courir les champs dans un état complet de nudité » . La mère de l’aliénée a pris l’engagement de payer chaque année jusqu’à guérison une somme de 60 frs. (voir au 5 août)

24 juillet 1858 : M. Lauzach Claude, perruquier à Morlaix, atteint d’aliénation mentale, a été interné à l’hospice civil de Châteaubriant. Le maire réclame 14 frs de frais.

Même chose pour Leduc Julien, de la commune de Rougé, au sujet duquel il réclame 11,90 frs.

29 juillet 1858 : l’inspecteur des écoles primaires de l’arrondissement de Châteaubriant informe l’instituteur M. Lucas Delaunay, que les vacances auront lieu dans toutes les écoles du département, du 1er septembre au 1er octobre 1858.

 Proud’hon

Juillet 1858 : Pierre-Joseph Proudhon, contraint à l’exil, se réfugie en Belgique. Cet homme est un partisan de l’anarchisme : il refuse tout gouvernement, tout Etat et même le suffrage universel. Ni capitalisme, ni marxisme, il plaide pour le mutuellisme où tout le monde possède. Ainsi les travailleurs possèderaient eux-mêmes les terres ou les machines nécessaires au travail. C’est l’idée de la coopérative ouvrière où les associés possèdent le capital de façon indivise et en assurent collectivement la gestion (on parlerait de nos jours d’autogestion).

5 août 1858 : on revient sur l’histoire de Marie-Zoé (voir au 23 juillet) : « Après de longs pourparlers Mme veuve Boulay a fini par augmenter de 12 frs par an la somme qu’elle avait offerte » « tout en me faisant observer que ce sacrifice était bien lourd pour elle » dit le maire qui demande une prompte admission de Marie-Zoé mais fait observer que la commune « devrait profiter au moins proportionnellement » de la somme versée.

Le coût de l’internement de Marie Zoé sera de 401,50 frs annuels

- 72,00 frs payés par la famille
- 263,60 frs payés par le Département
- 65,90 frs payés par la Commune

VoirEsquirol

 Télégraphe

5 août 1858 : Première liaison télégraphique entre l’Amérique et l’Europe, réalisée avec un câble posé par Cyrus W. Field qui relie Terre-Neuve à l’Irlande. Un Anglais émet l’hypothèse de la fin des guerres car le télégraphe permet l’échange de pensées entre tous les Terriens.

Le premier message sera envoyé dix jours plus tard. Mais l’isolation du câble ne résistera qu’un mois. Un second câble transatlantique sera tiré en juillet 1866 et restera en exploitation pendant une centaine d’années.

12 août 1858 : Des « médailles de Ste Hélène » sont remises à d’anciens militaires de Châteaubriant. Cette médaille a été créée le 12 août 1857 par Napoléon III, pour respecter le désir de Napoléon 1er qui voulait honorer les militaires ayant combattu sous les drapeaux pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire.

La médaille, de bronze, est surmonté de la couronne impériale et suspendue à un ruban vert à fines rayures rouges. Elle fut attribuée à 405 000 soldats encore vivants en 1857. Elle s’accompagna d’une pension en 1869 pour les quelque 44 000 derniers survivants.

14 août 1858 : le maire rappelle au Commandant des Sapeurs Pompiers que, le dimanche suivant, arrive l’anniversaire du 15 août, fête de S.M. l’Empereur.

« Un Te Deum solennel sera chanté à l’église paroissiale de St Nicolas auquel assisteront les autorités civiles et militaires ».

Le maire demande que la Compagnie de Sapeurs Pompiers « soit réunie sur la place de l’hôtel de ville à 11 h un quart du matin à l’effet d’y assister ».

23 août 1858 : un dénommé Walter Joseph est décédé, le maire en a été avisé par le Sous-Préfet mais « des renseignements recueillis d’après mes ordres, par le commissaire de police près de tous les chefs d’ateliers et ouvriers, il résulte que le nom de Walter y est totalement inconnu. Dès lors, Monsieur le Sous-Préfet, cet extrait de l’acte de décès ne peut être inscrit sur les registres courants de la commune de Châteaubriant ».

23 août 1858 : ça y est, le Préfet a ordonné le placement de Marie Zoé à l’asile. Le Maire écrit à sa mère pour l’inviter à la faire transporter et à l’y accompagner.

25 août 1857 : pour le nommé Poignon Joseph (voir au 18 juillet), le Préfet a ordonné sa sortie de l’asile St Jacques [Nantes] où il avait été admis d’office le 23 juillet. Le maire n’est pas content : « J’ignore si, dans un mois, il a pu être guéri, mais je sais que depuis près de 2 ans, il donnait des signes d’aliénation mentale et que, plusieurs fois, ses voisins ont eu à soustraire sa femme à ses mauvais traitements et à sa fureur ».

« Cet homme est dangereux. La présence dans sa famille menacerait la sécurité publique. D’un autre côté sa famille est dans l’impossibilité absolue de payer sa pension à l’asile St Jacques. Il y sera donc pourvu suivant le mode ordinaire en pareil cas » [c’est à dire par le budget du Département voire de la commune]. Cela finira mal, voir au 19 février 1859.

26 août 1858 : le sieur Buron Jean-Louis a fourni pour 83,30 frs de pain, aux troupes de passage à Châteaubriant, au cours du 2e trimestre de 1858.

26 août 1858 : le maire envoie un mandat de masse de 24,62 frs au soldat Pinel Charles, qui lui a été délivré par le Conseil d’Administration du 1er escadron du train des équipages militaires.

27 août 1858 : les souches, racines et ormeaux dont il a été question le 8 juin dernier, ont été vendus à Hervé François et Chazé Paul.

En août 1858 , fermeture du bagne de Brest : départ des derniers forçats pour le bagne de Cayenne. (1)

En Août : Début de la campagne sénatoriale d’Abraham Lincoln, candidat républicain, qui déclare que l’esclavage est un mal en soi. Le candidat démocrate, partisan de l’application du Kansas-Nebraska Act gagne le siège de sénateur de l’Illinois et Lincoln la célébrité.

29 août 1858 : en l’absence du maire, c’est M. Picot de Plédran qui préside le Conseil Municipal de Châteaubriant. Il explique que le presbytère (qui se trouve dans l’ancien hôtel du Boisdulier) ne comprend pas tout le logement désirable et qu’il sera insuffisant lorsque le personnel de la cure sera pourvu d’un second vicaire. Il propose l’achat d’une maison, avec cour et jardin, sise place St Nicolas et rue Neuve, dépendant de la succession de Mme la Comtesse de Schonendal d’Arimon.

Le prix serait de 20 000 frs, à payer en partie par la vente de l’hôtel du Boisdulier pour lequel il y a déjà une offre sérieuse à 13 500 frs. Il ajoute que la Fabrique s’engagerait à payer les intérêts de la moitié de la différence entre 13 500 frs et 20 000 frs. Plusieurs Conseillers demandent que la Fabrique paie la totalité des 6500 frs.

Chemins : Par ailleurs le Conseil Municipal examine deux tracés de chemins :
- L’un pour le chemin n° 34 de Fougeray à Juigné (à rectifier)
- L’autre pour le chemin n° 35 de Châteaubriant à Héric (à élargir).

Le Conseil Municipal considère qu’il est plus utile d’achever les autres chemins commencés avant de songer à rectifier ou élargir des chemins terminés et bien praticables.

Lavoir : M. Picot de Plédran présente le plan d’un lavoir à établir sur la rive gauche de la Chère, près le faubourg de la Torche. Ce lavoir aurait 10 mètres de long et coûterait 426,93 frs. Le Conseil Municipal augmente la longueur de moitié et vote une somme de 640 frs.

Comice agricole : le concours du comice agricole central de la Loire-Inférieure aura lieu à Châteaubriant le 13 septembre, veille de la Foire de Béré et il demande une somme de 700 frs pour :

- Une estrade pour le jury du Comice
- Des primes spéciales qui seront décernées au nom de la ville de Châteaubriant
- Une fête publique

Il s’agit « d’exciter l’émulation, parmi les cultivateurs, ce qui serait favorable au projet de création d’un comice cantonal à Châteaubriant et d’attirer une plus grande affluence du monde ». Le Conseil Municipal vote 1000 frs et prévoit en outre 500 frs pour le cas où ce comice cantonal aurait lieu. « se réservant d’augmenter cette somme s’il est nécessaire et possible ».

Pompe : le Président présente un certificat de M. Liberge, architecte à Nantes, qui constate la réception définitive des travaux de construction de la pompe de la place St Nicolas.

L’installation en a été faite par M. Dorange marchand plombier et poëlier à Châteaubriant, pour 143 frs.

 Repères de 1858

- La Confrérie de Fenian est créée en 1858 en Irlande pour demander la création d’une république indépendante et démocratique, et renverser le pouvoir britannique.

- Le Portugal abolit l’esclavage.

- En Mauritanie, le général français Faidherbe, gouverneur du Sénégal impose la souveraineté française aux tribus Trarza qui contrôlaient les escales du bas Sénégal et rançonnaient les commerçants.

- Le compositeur français d’origine allemande Jacques Offenbach donne pour la première fois Orphée aux enfers.

- La comtesse de Ségur publie Les petites filles modèles.
- Paul Féval publie " Le Bossu "

- Le peintre français Jean-François Millet peint L’Angelus.

- Naissance de la psychologie : les psychologues W. Wundt (1858) et G.T. Fechner (1860) publient des ouvrages qui présentent les fondement de la psychologie et lui donnent le statut de science exacte.

- Le photographe français Nadar prend en ballon la première photo aérienne

15 décembre : Ferdinand de Lesseps crée la Compagnie du canal universelle maritime de Suez : la France détient la moitié du capital, le khédive d’Égypte
44 %.

Les cures

9 septembre 1858 : le Conseil Municipal de Châteaubriant se réunit sous la présidence de M. Béchu du Moulin Roul et entend lecture d’une lettre proposant, après le départ du Sous-Préfet, de céder du mobilier :

  • - 4 fauteuils à médaillon façon Louis XV
  • - 16 chaises en bois de noyer garnies de rotin
  • - Une table carrée en acajou
  • - Une grande glace à cadre doré
  • - Une autre glace cadre acajou
    Estimation totale : 576 frs. Accord du Conseil.
    — –
    Le maire est engagé à poursuivre auprès de l’autorité supérieure l’établissement d’un droit de places dans la halle aux grains .
    — –
    Le maire signale au Conseil le mauvais état (délabrement) du lavoir de la Planche Marguerite [rue Tournebride]. Le Conseil Municipal accorde 213,07 frs, somme qu’il avait votée en supplément, dans la séance précédente, pour l’entretien du lavoir à établir au dessous du château [revoir au 29 août 1858].
    — –
    Un conseiller fait connaître des demandes de nouveaux réverbères. Le maire propose de nommer une commission chargée d’examiner l’état de l’éclairage de la ville.
    — –
    Lecture d’une lettre de M. le Curé de St Nicolas et d’une délibération du Conseil de Fabrique du 5 septembre dans laquelle il s’engage à payer, pendant 5 ans, l’intérêt de la différence entre le prix d’acquisition de la nouvelle et le prix de vente de l’ancienne cure, en s’engageant en outre à ne demander, pendant le même laps de temps, aucune réparation à la ville.

Le Curé joint à sa lettre le budget de 1857 pour permettre au Conseil Municipal d’apprécier l’importance des sacrifices que s’impose la Fabrique de St Nicolas.

Hôtel du Boisdulier

M. Lemoine, pharmacien, s’engage à prendre l’ancien hôtel du Boisdulier, servant actuellement de Presbytère, même au cas où les enchères n’atteindraient pas la somme de 13 500 frs. Le Conseil Municipal, déjà réduit à la stricte majorité, demande à réfléchir avant de prendre "une décision diffinitive" (sic !)

19 septembre 1858 : le Conseil Municipal se réunit à nouveau. Les fabriciens de St Nicolas, que le maire a rencontrés, comprennent bien que la Fabrique doit épuiser ses ressources avant de venir demander des secours à la commune. Ils décident que le Conseil de Fabrique acceptera, dans les charges de l’opération, la part que lui imposera le Conseil Municipal. Le maire propose alors de faire entrer le Conseil de Fabrique pour un tiers dans les frais d’acquisition.

Chapelle St Nicolas

Pour faire face aux charges nouvelles que cette affaire va créer à la commune, le maire propose de voter, pendant 6 ans, « une somme de 1000 frs qui, réunie au secours annuel de 500 frs que le Conseil de Fabrique met à la disposition de la ville », suffira pour amortir les 6500 frs (différence entre le prix d’acquisition de la nouvelle cure et le prix de vente de l’ancienne). Il faut aussi compter les intérêts. M. le Maire propose de voter l’acquisition de l’ancien Hôtel d’Arimont pour 22 000 frs, frais compris. Le Conseil Municipal accepte à l’unanimité et vote en plus, pour le Conseil de Fabrique, « des actions de grâces pour le concours qu’il vient d’apporter à la ville » [voir aussi au 30 déc. 1858]

19 septembre 1858 :
Le Conseil vote trois adjudications :

  • - Pour vendre les boues de la ville
  • - Pour l’éclairage de la ville pendant 5 ans
  • - Pour pesage et mesurage publics

Ecole : il vote aussi 300 frs pour construire une cloison destinée à séparer en deux classes distinctes « la grande salle de l’école communale où les deux maîtres se gênent beaucoup dans leurs cours, au grand détriment des élèves. »

 Mendicité

On sait qu’en France, depuis très longtemps, se faisait la chasse à la mendicité : les vagabonds et mendiants étaient punis de peines de prison. Le Préfet l’a-t-il rappelé ? Il faut le croire en lisant la note suivante :

24 septembre 1858 : le maire de Châteaubriant écrit au Sous-Préfet : « La commune de Châteaubriant étant dotée depuis longtemps d’un bureau de bienfaisance, je n’avais point répondu à la circulaire de M. le Préfet en date du 10 mai 1858. J’ai l’honneur de vous adresser ci-inclus l’arrêté que je viens de prendre à l’effet de mettre fin à la mandicité dans la commune » [C’est écrit : mandicité, a !]

30 septembre 1858 : Mlle Lesseur Rosalie a l’intention de créer à Châteaubriant une salle d’asile. Elle en a fait la déclaration au secrétariat de la mairie. La déclaration sera placardée. Le maire en avise le Sous-Préfet.

2 octobre 1858 : le montant de la rétribution scolaire due par les parents ou tuteurs des élèves qui suivent les cours de l’école primaire communale dirigée par M. Lucas Delaunay se monte à 212 frs pour le 3e trimestre 1858.

2 octobre 1858 : la commission administrative de l’hospice civil de Châteaubriant versera 53,81 frs à Me Letestu, notaire à Rennes, « montant de vos déboursés et honoraires » touchant une donation faite par Mme Sevegrand, ancienne supérieure, au profit de cet établissement.

27 octobre 1858 : la vente des boues de la ville a rapporté 1120 frs.

31 octobre 1858 : le maire envoie l’acte de naissance du jeune Julien Leroux condamné à être détenu dans une maison de correction, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa 20e année.

2 novembre 1858 : le maire envoie à l’inspecteur des écoles primaires de Châteaubriant et arrondissement « une nouvelle lettre d’obédience de Mme la supérieure générale de la congrégation des religieuses hospitalières de St Thomas de Villeneuve, en date du 28 octobre 1858, par laquelle elle nomme Mme Sartre Françoise Eulalie comme directrice de la salle d’asile de Châteaubriant » . « Je pense qu’au moyen de cette nomination, cet établissement charitable sera désormais constitué d’une manière légale » commente le maire.

8 novembre 1858 : Mlle Mercier née Lerable Eugénie, qui tient déjà une école libre de jeunes demoiselles (voir au 17 juin 1858) demande à être autorisée « à joindre à son institution une classe d’adultes ». La déclaration est affichée.

 Histoires de chemins

14 novembre 1858 : sous la présidence de M. Béchu, maire, le Conseil Municipal lit une lettre de M. Hunault, juge de paix à Nort, qui informe que Mme Hunault veut être payée, au prix offert, des parcelles de terrain abandonnées pour l’exécution du chemin vicinal n° 41 (de Soulvache à Châteaubriant) soit 477,50 frs.

Le Conseil Municipal vote aussi 7,50 frs pour prix du terrain cédé par Mme Dufresne de Virel pour élargissement du chemin n° 34, dans la partie comprise entre la route impériale n° 163 et la limite d’Erbray et Soudan.

Et 47,40 frs pour le terrain cédé par M. Tessier pour élargir le chemin n° 35 de Châteaubriant à Héric. Plusieurs Conseillers regrettent que « des excavations assez profondes aient été laissées sur le bord de ce chemin et aussi sur le bord du chemin de Châteaubriant à Bain à la hauteur de la maison dite de La Mercerie. ».

 Danger de la circulation

Le Conseil Municipal, désirant prévenir des accidents très possibles, charge le maire de faire ou d’exiger de qui de droit « les travaux nécessaires pour rendre la circulation commode et sûre aux endroits où elle est aujourd’hui dangereuse ».

Enfin le Conseil Municipal « manifeste son intention de confier la direction de l’asile communal à une sœur de la congrégation de St Thomas de Villeneuve »

15 novembre 1858 : « Monsieur et cher collègue » écrit le maire de Châteaubriant
au maire de Joué, « la nommée BARRE Sainte Marie, veuve HERVE Pierre, est née à Châteaubriant le 24 janvier 1785. Elle a quitté la ville depuis plus de 20 ans pour aller habiter l’arrondissement d’Ancenis avec sa famille ». Elle n’est revenue à Châteaubriant « que très accidentellement et comme étrangère ». « C’est à tort qu’elle vous a dit qu’elle y était domiciliée » (…) « Elle est sans droit et depuis longtemps, pour prétendre qu’elle y a conservé un domicile de secours.

17 novembre 1858

17 novembre 1858 : les crédits ouverts au budget de l’hospice de Châteaubriant « destinés à l’achat de farine, viande et boissons » se trouvent « absorbés ». La Commission Administrative a voté additionnellement une somme de 600 frs « afin que les besoins de l’établissement ne puissent en souffrir ». [Le Préfet donnera son accord le 4 décembre]

 Clipperton , L’île de la passion

Anneau de corail posé sur l’Océan, Clipperton est une petite île du Pacifique qui s’appelle aussi « Ile de la passion ». Elle ne comporte qu’une étroite bande de terre autour d’un vaste lagon intérieur. En tout : 2 km2 émergés, altitude maximum 22 mètres (comme un immeuble de 8 étages) et aucun habitant ! L’histoire de Clipperton est jalonnée de drames, de naufrages, de meurtres et de longues périodes d’oubli qui lui valurent bien des surnoms tels que : île tragique, île de la désolation, île de l’oubli, île mystérieuse ou même île au trésor.

L’île a été découverte par des Français en 1711. La France en prit possession le 17 novembre 1858 officiellement par publication dans divers journaux.

Elle ne connut que des occupations épisodiques dont la plus longue fut celle des Mexicains au début du XXe siècle. Puis ce fut une occupation d’un an par les Etats-Unis d’Amérique en 1944 et enfin une occupation française de 1967 à 1969.

Depuis l’adoption en 1982, de la Convention internationale sur le droit de la mer, l’îlot confère à la France le droit de contrôler et d’exploiter tout autour de l’île une zone maritime de 435 612 km2 et notamment de pêcher le thon. Une fois par an, un bâtiment de la Marine nationale française visite l’île pour remplacer la plaque commémorative et le drapeau national très souvent saccagés par les contrebandiers, les pêcheurs et les chercheurs de trésors.

Source

 De grands projets

21 novembre 1858 : nouveau conseil municipal qui évoque de nombreux projets pour Châteaubriant :

  • - un abattoir est demandé instamment par les habitants de la ville
  • - Une nouvelle maison d’école aussi, l’actuelle étant devenue très insuffisante tant pour les bâtiments que pour les dépendances
  • - Une promenade publique
  • - Des chantiers de dépôt de voitures, de marchandises et de matériaux qui encombrent les rues de la ville surtout les jours de marché. 

La commission municipale de quatre membres, instituée le 28 février 1858, pense que les prés de Mme Dufresne de Virel, et un jardin appartenant au sieur Yvon, situés au nord des Halles, seraient parfaitement propres à la destination ci-dessus énoncée. Superficie 3,50 ha. (voir plan approximatif, ci-dessus)

Grands projets

Elle explique :

Ces terrains sont traversés dans la partie Nord par le ruisseau du Deil, de l’Est à l’Ouest par le chemin n° 3 de Béré à la Torche, et du Nord au Sud par le chemin n° 41 qui vient aboutir aux Halles.

Ils sont limités au Sud par un bras de la rivière de Chère qui les sépare d’un terrain communal situé derrière les Halles. Sur ce bras de rivière doit être établi un pont pour le chemin n° 41.

Des deux côtés du chemin n° 41 (dont le tracé serait rectifié de façon à former une ligne droite à son arrivée aux Halles) serait établie une promenade plantée d’arbres. L’abattoir pourrait être construit sur le ruisseau de Deil.

La partie Nord-Est des prés de Mme de Virel, un peu plus élevée que le reste du terrain, jouissant d’un air salubre, conviendrait pour la Maison d’Ecole et pour des dépendances telles que cours, hangars, jardin, etc

Quant au terrain qui resterait entre la promenade et les jardins du Faubourg de Couëré, il serait consacré à des chantiers et emplacements pour dépôts de matériaux, de voitures, etc. et, dans un avenir plus éloigné, il serait précieux pour les établissements publics qui deviendraient nécessaires ou utiles. (fin du rapport)

A la fin de ce rapport, la commission municipale conclut à l’acquisition très prompte de ces terrains :

  • - « Ils sont les seuls convenables à la destination projetée
  • - Après l’exécution des chemins indiqués, les terrains transformés en jardins, en emplacements à bâtir, reliés aux halles et à la ville par le pont qui sera établi sur la Chère, auront acquis une augmentation très sensible de leurs valeurs »

Le Conseil Municipal, à l’unanimité, autorise le maire à faire cette acquisition, soit à l’amiable, soit autrement ; à stipuler des termes de paiement, s’il est possible et, dans le cas contraire, à faire un emprunt pour faire face aux dépenses d’acquisition. « L’emprunt pourra être contracté par un mode de paiement très recherché par les petits capitaux à savoir l’émission d’obligations de la ville, de 500 frs chacune, productives d’intérêts annuels à 5 % remboursables par série de 3, 4 ou 5 obligations chaque année jusqu’à extinction de la dette ».

23 novembre 1858 : la commission administrative de l’hospice demande l’ouverture d’un nouveau crédit de 200 frs « destiné au paiement de fournitures en pain faites ou à faire aux indigents »

28 novembre 1858 : nouveau Conseil Municipal qui vote 500 frs comme frais de premier établissement de la Caisse d’Epargne autorisée à Châteaubriant en vertu d’un décret du 31 août 1857.

Il vote aussi 25 frs, qu’il se réserve d’augmenter si nécessaire, « pour participer à la souscription que plusieurs personnes et les membres du Conseil de Fabrique vont ouvrir pour élever un monument sur le tombeau de M. Ribot, ancien curé de St Nicolas, (décédé le 17 avril 1858) et rendre hommage à la mémoire d’un saint prêtre qui, pendant 37 ans, a dirigé cette paroisse ».

Enfin est faite la réception définitive du pavage de la rue de Couëré. Il reste à payer 253,59 frs à l’entrepreneur Louis Freulon

 Au bon bœuf : visite et estampille

Abattoir
http://grande-boucherie.chez.alice.fr

28 novembre 1858 : au Conseil Municipal, un conseiller se faisant l’interprète d’une partie de la population, présente des observations très sérieuses sur l’état de la boucherie et « la mauvaise qualité des viandes abattues que les bouchers, malgré l’avilissement du prix des bestiaux, s’obstinent à ne livrer qu’à des prix exagérés ».

De la discussion, il ressort :

  • - Qu’un tarif devra être établi
  • - Que les animaux devront, avant d’être abattus, être exposés sur la place de la mairie aux jours et heures indiqués par l’autorité pour y être soumis à l’examen d’un homme compétent puis marqués d’un fer chaud
  • - Que les dépouilles de ces animaux devront être, avec leurs marques, représentées au commissaire de police
  • - Qu’un droit de 5 centimes pour 2 kg devra être perçu pour couvrir la commune des frais de visite et d’estampille
  • - Que la viande venant du dehors pour être vendue sur nos marchés soit également estampillée et frappée d’un droit de 2,5 centimes pour un kg.

Le Conseil Municipal adopte ces dispositions et invite le maire à les mettre à exécution dans les plus brefs délais.

 Droits de place

28 novembre 1858 : le Conseil Municipal adopte un tarif pour les droits à percevoir sur les halles et marchés

  • 1. Les marchands de la ville qui voudront avancer leur étalage en dehors des 50 cm de tolérance seront tenus de payer au fermier le surplus à raison du tarif adopté.
  • 2. « Les charlatans, somnambules (sic !), bateleurs et autres, stationnant dans leurs voitures sur les places et lieux publics paieront par jour au fermier les droits de place à raison de 0,30 frs du m2 du terrain ocuppé » (sic !)
  • 3. Le maire est autorisé à louer, sur la place derrière les halles neuves, des terrains pour servir de lieu de dépôt, « soit au mois ou à l’année, à raison de 1 centime par jour et par trois mètres superficiels ocuppés » (sic !)

 Soutenir les prix

4 décembre 1858 : le maire dresse un bilan au Sous-Préfet . « Il y a , dit-il, dix boulangers à Châteaubriant, nombre trop considérable et qui devrait être réduit si la boulangerie était soumise à une réglementation ».

« Entre tous, ils fabriquent à peine 1500 kg de pain par jour. Ils ne trouvent pas à vendre de plus grandes quantités, le tiers des habitants de la commune conservant encore l’habitude de faire leur pain. Cet usage d’année en année tombe en désuétude sous la difficulté d’acheter le grain, de le faire moudre fidèlement (sic !) et d’obtenir une bonne panification »

« Les boulangers de Châteaubriant s’approvisionnent ordinairement en grain qu’ils font moudre dans des moulins de second ordre et ils achètent des farines de minoterie pour le pain de première qualité. Cette année les moulins à façon manquent d’eau. C’est surtout aux grandes minoteries que les boulangers ont été forcés de demander leur approvisionnement de toute sorte, quoique le haut prix des farines soit hors de proportion avec celui des grains ».

« Dans sa haute sagesse et dans son esprit de prévoyance le gouvernement de l’empereur, malgré les récoltes abondantes et les bas prix de l’année dernière et de cette année, [a ] jugé à propos de proroger d’une année la liberté d’importation sans donner la même liberté à l’exportation, gênée par suite dans ses opérations à long terme par les incertitudes et les rigueurs de l’échelle mobile ».

« Les agriculteurs, éprouvant une grande diminution dans leurs recettes et forcés de réduire leurs dépenses, ne peuvent contribuer d’une manière efficace à la reprise du commerce et de l’industrie de plus en plus en souffrance dans nos contrées »

« Il est à désirer que le décret du 16 novembre ayant pour but de relever les cours et de sauvegarder les intérêts de la consommation pour l’avenir, reçoive une application très générale ».

« Par ces considérations, les boulangers de Châteaubriant doivent, dans mon opinion, être assujettis à un approvisionnement de réserve, chacun en proportion de sa fabrication » - « Le principe est bon à proclamer et à établir pour effet moral. Est-il susceptible de recevoir son entière exécution ? Les boulangers de Châteaubriant, la plupart sans argent, sans crédit, et ne faisant pas de grands bénéfices, pourront-ils faire complètement les frais de l’approvisionnement ? Je ne le pense pas et dans l’application de sa mesure l’administration ne doit pas compter sur une exactitude rigoureuse ».

Sandwich

1762, Sir John Montagu, comte de Sandwich, joueur acharné, se serait fait servir une collation au milieu d’une interminable partie de cartes… Les deux tranches de pain entre lesquelles elle était servie, lui permirent en outre de ne point se salir les mains ou de tacher ses cartes ! Le sandwich fut rapidement adopté en France, et le mot figure dès 1858 dans le dictionnaire français illustré de Dupiney de Vorepierre, qui en donne la définition suivante : « petit pain ou tranche de pain beurrée, dans laquelle on met une tranche mince de jambon ou d’autre viande ».

9 décembre 1858 : M. Dupin de la Ferrière Jean Baptiste, ancien capitaine d’infanterie, est décédé à Châteaubriant le 14 octobre 1858. Sa famille demande une concession perpétuelle au cimetière.

10 décembre 1858 : chaque année la veuve Peuriot Victoire (veuve de Julien Letort) sollicite un secours du gouvernement pour l’aider à subsister. Le maire transmet sa demande au Sous-Préfet.

15 décembre 1858 : pour M. Raquet Amédée, décédé le 11 août 1857, il est demandé une concession perpétuelle au cimetière. Le maire sollicite l’approbation du Préfet.

20 décembre 1858 : M. Bressin Eugène, ferblantier lampiste à Châteaubriant, s’est rendu adjudicataire de l’éclairage de cette ville moyennant la somme de 864,80 frs. Le maire sollicite l’approbation du Préfet.

22 décembre 1858 : la rétribution scolaire pour le 4e trimestre de 1858 se montera à 324 frs (état dressé par M. Lucas Delaunay instituteur communal).

 De cape et d’épée

(par Claudine Jolas - extraits)

Le roman historique est né au début du XIXe siècle avec Walter Scott : Ivanhoé (1819). En France le roman historique connaît ses premiers succès avec Cinq-Mars ou une conjuration sous Louis XIII (Alfred de Vigny, 1826), Les Chouans (Honoré de Balzac, 1829), Notre-Dame de Paris (Victor Hugo, 1831). Passions ardentes et rebondissements inattendus sur fond de "couleur locale".

Le roman d’aventures naît à peu près à la même période avec Le Dernier des Mohicans (Fenimore Cooper, 1826). Il serait plus judicieux d’employer le mot "renaissance", car Robinson Crusoë (Daniel Defoë, 1719) était déjà un roman d’aventures.

A mi-chemin entre le roman historique, auquel il emprunte ses couleurs et son costume, et le roman d’aventures, auquel il doit ses héros et ses péripéties, le roman de cape et d’épée est en vogue pendant un bon siècle, de la période romantique à la seconde guerre mondiale : après 1940, le genre commence à s’essouffler. Il est admis qu’Alfred de Vigny a apporté à ce type de roman la cape et que Mérimée lui a adjoint l’épée.

Dumas reprend les mêmes procédés dans sa trilogie : La Reine Margot (1845), La Dame de Montsoreau (1846), Les Quarante-Cinq (1847-1849), qui se déroule sous les règnes perturbés de Charles IX et d’Henri III.

Au XIXe siècle, les Français de plus en plus nombreux à accéder à la lecture par le biais des journaux et des cabinets de lecture apprennent leur Histoire chez les romanciers qui la font revivre. C’est grâce à Dumas que les Français connaissent Richelieu et Louis XIII dans Les Trois Mousquetaires (1844), Mazarin et Louis XIV dans Vingt ans après (1845), la Révolution française dans Le Chevalier de Maison Rouge (1846) et la Restauration dans Le Comte de Monte-Cristo (1845) ...

Cette Histoire, les lecteurs la découvrent au jour le jour dans ce que l’on nommait au siècle dernier le " rez-de-chaussée " du journal ou le " feuilleton ", feuilleton qui permettait, s’il était suffisamment pittoresque, de faire grimper les tirages. C’est sous cette forme que Le Bossu, de Paul Féval, paraît dans Le Siècle, quotidien d’Armand Dutacq, du 7 mai au 15 août 1857.

Dans Le Bossu, un roman dont on conserve au moins une réplique " Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! ", l’évocation du Paris de la Régence est bien venue, l’intrigue comporte des rebondissements propres à nourrir l’intérêt du lecteur, le style est d’une telle dynamique que le public est réellement emporté, subjugué jusqu’à " la suite au prochain numéro ".

Peu réédité en français, Il existe, en revanche, d’innombrables rééditions récentes du Bossu en espagnol et en portugais, et des adaptations cinématographiques.

Paul Féval a écrit aussi des contes, des nouvelles, des livres d’histoire, des romans autobiographiques, fantastiques, historiques, policiers, sociaux, des pièces de théâtre. Il était journaliste, épistolier, conférencier….

Le Bossu est un véritable roman historique, un grand roman d’aventures et possède tous les caractères d’un roman-feuilleton.

Lire la passionnante étude de Claudine Jolas

30 décembre 1858  : le maire explique au Sous-Préfet que l’hôtel d’Arimont, destiné à être la nouvelle cure (voir au 19 sept. 1858) « sans être vaste, possède une belle cour, des remises, écuries et un grand jardin avec une belle charmille. Il conviendrait beaucoup mieux que la cure actuelle [située à l’hôtel du Boisdulier] dont l’assainissement de plusieurs pièces basses nécessiterait de fortes dépenses et qui d’ailleurs n’a pas d’appartements suffisants surtout pour l’établissement d’un second vicaire.

« La commune, dans sa promesse de vente à M. Lemoine s’est réservé le droit de l’aliéner avec concurrence et publicité sans que celui-ci ne puisse être dégagé de sa promesse si par cette voie le commune n’obtenait pas un prix supérieur à celui qu’il a offert ».

« Pour ne pas laisser échapper une occasion qui permettra pour l’avenir diverses amé-
liorations qui ne seraient possibles qu’en éprouvant de grandes difficultés, par exemple si l’on pensait à la reconstruction de l’église St Nicolas qui est aujourd’hui notoirement trop petite pour les fidèles qui la fréquentent, M. Picot de Plédran s’est engagé envers le propriétaire dans l’intérêt de la commune ».

31 décembre 1858 : le maire écrit au Sous-Préfet : « le nommé Moret Pierre qui fait l’objet de votre lettre en date du 30 de ce mois, n’a point encore paru dans la commune de Châteaubriant qui lui a été assignée pour résidence ».
« Lors de son arrivée j’aurai soin de lui faire remettre son certificat de libération en échange du passe-port dont il doit être pourvu ».

31 décembre 1858 : le maire envoie une lettre au sous-intendant à Nantes, pour l’officier-comptable chargé des vivres. :

« Le sieur Buron, boulanger, a fourni 239 rations de pain aux troupes de passage à Châteaubriant pendant le 4e trimestre 1858. Le prix de la ration, d’après la mercuriale, s’élève à 16,5 centimes d’où il suit qu’il est dû à ce fournisseur la somme de 39,44 frs. Je profite de cette occasion pour vous faire connaître que le sieur Buron n’a point encore été payé pour les autres fournitures qu’il a faites dans le cours des autres trimestres »

« La commune, dans sa promesse de vente à M. Lemoine s’est réservé le droit de l’aliéner avec concurrence et publicité sans que celui-ci ne puisse être dégagé de sa promesse si par cette voie le commune n’obtenait pas un prix supérieur à celui qu’il a offert ».

« Pour ne pas laisser échapper une occasion qui permettra pour l’avenir diverses amé-
liorations qui ne seraient possibles qu’en éprouvant de grandes difficultés, par exemple si l’on pensait à la reconstruction de l’église St Nicolas qui est aujourd’hui notoirement trop petite pour les fidèles qui la fréquentent, M. Picot de Plédran s’est engagé envers le propriétaire dans l’intérêt de la commune ».

31 décembre 1858 : le maire écrit au Sous-Préfet : « le nommé Moret Pierre qui fait l’objet de votre lettre en date du 30 de ce mois, n’a point encore paru dans la commune de Châteaubriant qui lui a été assignée pour résidence ».
« Lors de son arrivée j’aurai soin de lui faire remettre son certificat de libération en échange du passe-port dont il doit être pourvu ».

31 décembre 1858 : le maire envoie une lettre au sous-intendant à Nantes, pour l’officier-comptable chargé des vivres. :

« Le sieur Buron, boulanger, a fourni 239 rations de pain aux troupes de passage à Châteaubriant pendant le 4e trimestre 1858.

Le prix de la ration, d’après la mercuriale, s’élève à 16,5 centimes d’où il suit qu’il est dû à ce fournisseur la somme de 39,44 frs

Je profite de cette occasion pour vous faire connaître que le sieur Buron n’a point encore été payé pour les autres fournitures qu’il a faites dans le cours des autres trimestres »

 Plücker


Le tube de Crookes est un dispositif inventé pour l’étude des décharges électriques dans les gaz raréfiés. C’est un tube sous vide, équipé d’électrodes auxquelles on applique des tensions électriques élevées (env 100 kV).

En 1858, Julius Plücker, physicien allemand, observe un phénomène très curieux : au passage d’un courant électrique, une étrange lueur verte brille sur les parois du tube de verre. L’étude ultérieure de ce « rayonnement cathodique » conduira à la découverte de l’électron et de ses propriétés.

Le tube de Crookes est le premier accélérateur de particules, ancêtre de la machine de Van de Graaff. La haute tension pour ces expériences était la plupart du temps obtenue par des bobines de Ruhmkorff.

Source Plücker

Sources :

- Archives municipales séries 1 D 19 - 2 D 11 (courriers)
- Histoire de la France et des Français par A. Castelot et A. Decaux (Editions Robert Laffont)

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(1) lire, à propos du bagne de Brest :http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k102792r