Par mythèse Morillon
La nuit est lourde et moite,
Mille ans ont dû couler ce bronze.
Le ciel est à l’écart - noir -
La Iune, radiographiée, blanchie,
Réduite à son échine.
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D’ébène et d’argent
Elle danse
Et transmet dans le sol
Des frissons de palmier.
Au loin, le désert frémit.Sur la peau du tam-tam
Les doigts se dépouillent
Et le cœur de l’Afrique
Se débat dans la corne d’argile.
Le sol rouge est une éponge
Et la femme est de glaise,
Ses pieds nus frappent,
Ses pieds expriment tout le sang de la terre
Et rien n’empêchera la terre d’aimer le sang,
De laper la part du frère
Brisé sous la machette,
Celui-ci ...
Ou celui-là,
Les écorchés sont de même couleur,
Ils n’ont pas de pays
Pas d’ethnie,
Les écorchés sont de même douleur
Et les frissons des femmes
Sont des frissons de peur.Sur la peau du tam-tam
Les doigts s’ensommeillent
Elle danse
Le cœur dans ses pieds nus.
Le noir et le blanc
Elle en fait une tresse ...Mythèse
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